Le 6/8

Garou raconte ses duos mythiques avec Céline Dion et Michel Sardou : "C'était complexe à réarranger"

Par François Saint-Amand via

Le chanteur québécois de 49 ans est de retour en Belgique avec sa tournée Up scène. Bruno Tummers l'a rencontré pour évoquer les souvenirs de sa carrière dont ses duos de légende.

Les fans n'attendaient que lui, nul autre que lui : après son album Soul City en 2019, Garou est de retour sur scène en Belgique avec un show inédit.

Il sera en concert le 12 avril au Forum de Liège, le 23 septembre à Malmédy, le 27 septembre au Théâtre Royal de Mons et le 11 octobre au Palais des Beaux-Arts de Charleroi.

Sa tournée, intitulée Up scène, a pour but de revisiter son répertoire en acoustique, façon 'coin du feu'. Un autre artiste québécois vient d'ailleurs de se produire avec la même configuration, Roch Voisine.

Cette tournée qui reprend ses plus grandes chansons était l'occasion pour Bruno Tummers de jeter avec Garou un regard dans le rétroviseur sur sa longue carrière.

La musique comme loisir, pas pour devenir professionnel

"Depuis l'âge de 19 ans, je me suis retrouvé accidentellement sur une scène et je n'ai pas arrêté" relate Garou.

Pour l'interprète de Gitan, à l'inverse de la plupart des artistes, cette carrière n'avait jamais été un rêve qu'il espérait réaliser. "Encore aujourd'hui je ne regrette pas l'accident, mais cela me fascine que ce soit arrivé, que tout s'est goupillé. Est-ce que c'est le hasard ou le destin ? Je ne sais pas" s'interroge-t-il.

Toutefois Pierre Garand de son vrai nom est baigné dès son enfance dans la musique : il reçoit sa première guitare dès 3 ans et demi et peut accompagner son père et ses oncles qui chantent. "À 4 ans, ma mère est dans la cuisine et m'entend jouer du piano alors que je n'avais jamais pris de cours. Ils se disent qu'il y a un truc qui ne va pas et m'inscrivent à des cours de piano mais je n'ai pas aimé ça" ajoute-t-il. "De fil en aiguille j'ai un premier groupe à 13 ans. On fait cela pour rigoler, pour que les filles viennent nous voir".

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L'histoire de son duo légendaire avec Céline Dion

Après ses premiers pas sur scène dans son pays natal puis l'explosion avec son rôle dans Notre-Dame de Paris, Garou enchaîne les tubes sur ses deux premiers albums, Seul et Reviens.

Sa popularité est telle qu'il enregistre un duo mythique avec Céline Dion, Sous le vent, chanson normalement prévue en solo et signée Jacques Veneruso. L'artiste québécois raconte comment il se retrouve à chanter avec la plus grande diva de son temps : "J'écoute la maquette tout seul, et Céline à ce moment-là écoutait tout ce que j'enregistrais pour la direction artistique. René m'appelle un jour et me dit : 'Céline elle aime toutes les chansons mais il y en a une, Sous le vent, à chaque fois elle chante dans la chambre de la maison, elle fait des harmonies. C'est bon, ça fera un tabac. Cela te dérangerait qu'on essaie de faire un duo dessus ?' On essaie en version duo, cela a été assez complexe à réarranger pour trouver la bonne tonalité. C'est pourquoi c'est un petit peu galère à chanter".

Preuve de l'extrême popularité de ce titre qui a traversé les générations : "Ce matin, ma fille m'a écrit : 'Hier soir je suis allée au karaoké avec ma pote on a fait Sous le vent'. J'ai tellement rigolé".

© Eric Fougere/Corbis via Getty Images

Quand Michel Sardou corrige la maquette de "La rivière de notre enfance"

Autre duo de phare de sa carrière, celui qu'il réalise avec une autre star de la variété française, Michel Sardou, sur La rivière de notre enfance.

Garou se souvient très bien de la formation de ce duo. "Je fouille dans les maquettes, et je prends le CD que Didier Barbevilien m'avait fait avec des chansons. Je lance le CD et La rivière de notre enfance, et je l'entends tout de suite que ce serait Sardou. J'appelle Didier et lui demande d'organiser un rendez-vous avec lui, qu'on lui fasse écouter la chanson. Didier a adoré l'idée. On est allé chez Michel qui nous a accueillis à la maison. On l'écoute une première fois, il se retourne : 'On peut la réécouter encore ?' On la met une 2e fois, il était couché par terre, il y a un long silence et il dit : 'sa mort'. J'imagine que c'est une expression pour dire que c'est hors de question" narre-t-il.

Mais Michel Sardou précise son propos : "Il explique qu'il ne faut pas dire : 'Ce n'est pas la mort qui me fait de la peine / C'est de ne plus voir mon père qui danse, mais : Ce n'est pas sa mort qui me fait de la peine'. Il venait de faire une correction à Didier Barbelivien. Après cela, il me regarde et me dit 'Cela va être parfait, on passe au dîner ?'"

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