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Gare de Mons : la SNCB dévoile quels commerces vont s’y implanter

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Par Charlotte Legrand

Elle a un peu les allures d’une soucoupe volante, posée sur la Place Léopold. La gare de Mons se transforme à vue d’œil. Ses contours n’ont plus de secret pour les Montois. Mais que vont-ils découvrir, à l’intérieur ? La gare Calatrava sera-t-elle un nouveau lieu de shopping ? Y trouvera-t-on une pharmacie ? Des distributeurs de billets ? On lève un coin du voile sur les aménagements intérieurs du bâtiment Calatrava.

Plus question de repousser l’inauguration. Elle doit avoir lieu bientôt, sous peine de voir les subsides européens s’envoler une fois pour toutes. "Ce sera en octobre", affirment les autorités montoises. D’ici là, il faut terminer les aménagements : places, abords, intérieur, services, magasins… Une équipe spécialisée de la SNCB travaille sur le dossier des surfaces commerciales. Il s’agit de trouver des candidats-concessionnaires, prêts à s’installer dans la gare et la faire "vivre" au quotidien. Très pratiquement, la galerie intérieure comptera 15 cellules.

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"Deux cellules sont déjà attribuées", indique Marianne Hiernaux, porte-parole de la SNCB. Pour les autres, c’est en cours ou à l’étude. "La SNCB prévoit notamment des affectations de type Horeca proposant de la nourriture et des boissons à emporter ou encore un petit supermarché". Dans les appels d’offres, les plans sont assez précis. On y apprend qu’une boutique de cadeaux ("Belgian Gift") est censée accueillir les touristes de passage, côté Grands Prés. Tout près des guichets, la SNCB recherche un spécialiste "Télécom".

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Un peu plus loin dans la galerie, plus de 100 mètres carrés sont réservés à un spécialiste "Healthy food". La future gare devrait également compter un fleuriste. "Le mix commercial est défini selon le tissu commercial urbain à proximité directe de la gare (dans ce cas, celui du centre-ville et des Grands-Prés), des demandes de services basiques des voyageurs (café, viennoiseries, sandwiches, presse et tabac) et des types de voyageurs (navetteurs, étudiants, international, tourisme…) qui fréquentent la gare" précise encore la SNCB par la voix de sa porte-parole. Au chapitre santé, une collaboration est prévue avec l’hôpital Ambroise Paré, "pour un espace destiné au prélèvement sanguin".

Y aura-t-il une pharmacie ?

Les grandes gares de Bruxelles ont chacune leur officine, au sein de la galerie commerçante. Même chose pour Liège-Guillemins, tout comme d’autres gares côté flamand. A Mons, un pharmacien, implanté à quelques encablures de la gare, est demandeur.

La pharmacie Delpature, rue de l'Athénée, ne fermera pas
La pharmacie Delpature, rue de l'Athénée, ne fermera pas © C Legrand

"Il ne s’agirait pas de fermer notre pharmacie actuelle", précise Loïc Delpature, "mais bien d’ouvrir un tout nouveau point, avec une nouvelle équipe". Pour faire simple, il faut disposer d’un "numéro" pour ouvrir une nouvelle pharmacie. C’est très réglementé. La famille Delpature dispose de deux "numéros", ayant racheté celui d’une autre pharmacie, située dans la même rue et fermée depuis deux ans (l’ancienne "Multipharma"). "L’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé nous a donné son accord. Il nous est revenu que la SNCB était intéressée également. Mais la ville bloque", affirme le pharmacien.

Une demande de pharmacie dans la gare

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Interrogé lors d’un conseil communal, le bourgmestre de Mons Nicolas Martin a parlé d’un dossier encore "à l’étude". La ville est amenée à se prononcer sur le "PIC", le plan d'implantation commerciale de la SNCB. 5 cellules sur 15 sont soumises à l'obtention d'un permis. Les autres pas. Une enquête publique a été menée. "Notre demande de permis ne contient pas de pharmacie", précise-t-on du côté de la SNCB. Le pharmacien montois a-t-il encore des chances d'obtenir un emplacement dans la future gare? "Nous comptons nous battre pour cela. Cette officine serait pourtant une véritable plus-value à la fois pour les navetteurs, et pour les habitants des nouveaux quartiers qui émergent de l’autre côté de la gare", estime Loïc Delpature.

Loïc Delpature voudrait ouvrir un second point de vente dans la gare
Loïc Delpature voudrait ouvrir un second point de vente dans la gare © C Legrand

Il balaie une objection qu’il a entendue plus d’une fois : la question des gardes de nuit. Peut-on imaginer se présenter, à 2 heures du matin, pour une urgence, dans la pharmacie d’une gare ? "Bien sûr : cela se fait à Liège-Guillemins", explique-t-il. "Là-bas, entre minuit et 4 heures du matin, lorsque la gare est fermée, les personnes qui se présentent sont escortées par un garde jusqu’à la pharmacie. Le service peut donc être assuré sans problème".

Combien de visiteurs, attendus dans la future gare ?

Très difficile d’y voir clair à ce sujet. On passe du simple au double, selon les sources. Dans ses appels à candidats, la SNCB annonce une fréquentation de 110.000 personnes par semaine, dans la gare (Gare de Mons : espace commercial disponible pour un concept "healthy food"| SNCB (belgiantrain.be). D’autres statistiques sont disponibles ailleurs sur le site, et fort différentes. Des comptages ont été réalisés en octobre 2022, basés sur le nombre de personnes qui "embarquent" en gare de Mons. Ces chiffres font état d’un peu plus de 50 000 voyageurs recensés sur la semaine (Chiffres voyageurs montés | SNCB (belgiantrain.be). En termes de superficie, la galerie commerciale prévue à Mons sera en tout cas quatre fois moins grande que celle de Bruxelles-Midi (la gare la plus fréquentée de Belgique, grâce à son terminal international). Elle sera aussi plus réduite que Liège Guillemins.

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