Un petit clic sur Internet et vous trouvez tout ce que vous voulez comme photos. C'est facile, c'est rapide, mais, attention, contrairement aux apparences, pas question de se servir à sa guise...
L'un de nos téléspectateurs vient d'en faire les frais. Depuis un an, Victor gère un site d'information satirique non professionnel. Pour lui, c'est juste un hobby. Pour illustrer ses articles, il puise régulièrement des photos sur Google. Dernièrement, il a utilisé la photo d'un représentant syndical prise par un photographe professionnel. Il était alors loin d'imaginer ce qui allait lui tomber dessus...
La plupart des photos sont protégées par les droits d'auteur
Peu de temps après avoir publier cette photo sur son site internet, Victor a reçu un mail de la société "Graphic Detectiv". Par ce mail, la société en question l'informait que la photo qu'il avait utilisée était protégée par les droits d'auteur et le sommait, dès lors, de s'acquitter de la somme de 260 euros. Ce montant correspond au prix de la licence autorisant d'exploiter cette photo pendant un an.
Au début, Victor a cru à une tentative d'arnaque. En réalité, il n'en est rien. La société "Graphic Detectiv" existe bel et bien. Elle est basée à Malines. Elle compte parmi ses principaux clients les agences Belga et Reporter. Son job : traquer sur le net les photos utilisées illégalement. Concrètement, la société dispose d'un catalogue de photos et scanne tous les sites sur lesquels elles apparaissent. En un clic, ils vérifient si les utilisateurs ont bien payé une licence pour exploiter ces photos.
Cette boîte a de plus en plus de boulot, car peu d'utilisateurs d'Internet le savent, mais sur la Toile, la plupart des photos sont protégées par les droits d'auteur.
Tout le monde est censé connaître la loi
En cas d'utilisation illégale d'une photo, l'amende peut être salée : de 100 à 100 000 euros. En fait, comme le souligne Jeff Keurstermans, avocat, spécialiste de la matière, tout le monde est censé connaître la loi. Dans le cas d'espèce, cela signifie, avant d'utiliser une photo, vérifier si elle est ou non libre de droit et, le cas échéant, rechercher l'auteur pour lui demander la permission d'exploitation.
Dans ces conditions, Victor va s'exécuter. Il va payer la licence. À l'avenir, il essayera de se servir davantage de sites spécialisés, comme Flickr, où l'on peut trouver des photos libres de droit.
Autre bonne adresse : le site Creative Commons permet de sonder une série de banques d'images ou de moteurs de recherche afin de n'afficher que des photos libres de droit en guise de résultats.