C’est une tension qui gagne toujours un peu plus tant le débat public et médiatique que les hôpitaux. Les médecins assistants candidats spécialistes (MACS) dénoncent leurs conditions de travail, périlleuses et surtout peu reconnues, tant économiquement que socialement. Tandis que les principaux concernés appellent les hôpitaux à une revalorisation du travail qu’ils effectuent, les hôpitaux eux, se plaignent de ne pas disposer d’assez de fonds pour rencontrer leurs revendications. Alors que la situation s’enlise comme si le serpent se mordait la queue, le ministre fédéral de la Santé, Franck Vandenbroucke, reçois ce 19 mai les différentes parties de ce dossier afin de dégager des moyens supplémentaires pour résoudre le problème.
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Suppression des rémunérations de garde, heures supplémentaires non rémunérées avant 60 heures par semaine, retrait sur salaire dès le premier jour d’absence… Les médecins assistants, bien que diplômés, sont obligés d’effectuer une spécialisation. Elle est par exemple de trois ans pour être médecin généraliste, cinq ans pour être pédiatre ou encore six ans pour être médecin urgentiste. Durant ces années, ces soignants sont payés 2200 euros net par mois et sont liés à l’hôpital via une convention de stage.
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La crise sanitaire attise la tension
Ce statut précaire mais aussi la surcharge de travail que connaissent de nombreux hôpitaux de notre pays sont souvent synonymes d’heures supplémentaires et d’une surcharge de travail pour ces jeunes travailleurs. Mais ce temps de travail hors de leurs horaires n’est que rarement payé et les avantages qui leur sont alloués sont minces. Résultat des courses : un médecin spécialiste en formation sur trois songe à mettre fin à son parcours de formation.