Les perquisitions au Parlement européen et aux domiciles de plusieurs eurodéputés secouent cette institution. Des soupçons de corruption liés aux intérêts du Qatar ont déclenché une vaste enquête. Le week-end dernier, la vice-présidente sociale-démocrate grecque du Parlement européen Eva Kaili ainsi que trois autres personnes ont été placées sous mandat d’arrêt.
Le Qatar aurait transféré d’importantes sommes d’argent pour influencer les décisions du Parlement européen. Des sacs contenant des sommes d’argent très importantes auraient ainsi été trouvés dans l’appartement d’Eva Kaili.
Au Parlement européen réuni cette semaine en session plénière à Strasbourg, l’affaire est débattue lundi soir lors d’une réunion des présidents de groupe et fait évidemment l’objet de tous les commentaires, dont voici ceux recueillis par nos envoyés spéciaux sur place.
La démocratie européenne est attaquée
"La démocratie européenne est attaquée" : la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a fait part de sa "fureur, colère et tristesse". Officiellement le sujet n’est pas à l’ordre du jour mais l’affaire est tellement grosse, que Roberta Metsola n’avait pas d’autre choix que d’ouvrir la séance par une déclaration solennelle tout en veillant à ne pas empiéter sur l’enquête en cours.
La présidente du Parlement a aussi promis qu’elle allait lancer une procédure pour mettre fin au mandat de vice presidente de la Grecque Eva Kaili. La négociation sur la libéralisation des visas qatariens est reportée. Et puis la présidente du parlement l’a promis : rien ne sera mis sous le tapis, on ne peut pas faire comme si rien ne s’était passé. Elle promet de réformer en profondeur les règles de transparence de son institution.