“Le covid a été quelque part un moteur, parce que les gens se demandent de plus en plus comment consommer mieux, plus durablement, plus sainement” nous raconte Laurent. “On avait tous les deux un job confortable, mais qu’on a quitté parce qu’on avait envie de créer un projet plus axé sur des valeurs humaines, locales et respectueuses de l’environnement.”
Le pari semble réussi et les débuts sont très prometteurs. D’une vingtaine de magasins commercialisant leurs boissons avant la crise sanitaire, la création des deux entrepreneurs se retrouve aujourd'hui dans plus de 250 enseignes (Bioplant, Farm et Sequoia). “La plupart de nos ingrédients sont soit locaux, soit issus du commerce équitable. Donc par exemple, on a un jus de fruit à l’hibiscus. L’hibiscus est très difficile à trouver en Belgique, donc ça vient d’une coopérative au Burkina Faso. Et c’est fairtrade. On essaie au maximum d’être soit local, soit respectueux de l’environnement et aussi de ceux qui créent les produits qu’on va transformer.”
Quatre goûts sont proposés : pêche, fruits rouges, citronnade et hibiscus. “Nous avons développé un mélange d’infusion de plantes et de fruits séchés avec du jus de fruits. Le jus apporte la texture et le tonus, tandis que l’infusion procure une saveur raffinée tout en réduisant considérablement le taux de sucre venant du jus”, détaille Jeffrey Dellon, l’autre co-fondateur de FrOui. Leur première préoccupation, la teneur en sucre de leurs boissons. “On a la boisson la plus faible en sucre naturel de Belgique. On a 1,9 gramme de sucre en moyenne par litre, c’est-à-dire 4 à 5 fois moins qu’un jus de fruit, et 6 fois moins qu’un Coca” nous précise Laurent. “Quand on sait qu’il y a un enfant sur quatre en Belgique actuellement qui est concerné par les problèmes de surpoids et d’obésité, on trouve qu’on va vraiment un rôle à jouer”.