Euro 2024

Frédéric Waseige : "Cette équipe d’Italie joue comme des enfants"

Par François Saint-Amand

La première demi-finale de l’Euro 2020 entre l’Italie et l’Espagne a tenu toutes ses promesses. C’est finalement l’Italie qui s’en est sortie aux tirs au but, une victoire méritée surtout sur l’ensemble du tournoi d’après les consultants du Club de l’Euro.

Une Squadra Azzurra séduisante, tournée vers l’offensive et qui effectue un pressing constant face à une Roja qui monte en puissance, prolifique avec son habituel tiki-taka, cela faisait déjà saliver tous les observateurs du ballon rond… et le duel s’est vérifié sur le terrain.

L’Italie et l’Espagne, qui se rencontraient pour la septième fois de leur histoire à l’Euro, la quatrième fois consécutive, ont offert du spectacle d’un bout à l’autre du terrain. Dos-à-dos au bout des 90 minutes réglementaires après un but de Federico Chiesa et d’Álvaro Morata, la Nazionale a finalement remporté la séance des tirs au but 4-2 et accède à sa quatrième finale européenne.

"Un match de légende"

Les superlatifs manquaient chez nos consultants du Club de l’Euro à l’issue de la rencontre entre ces deux grandes nations du football qui ont retrouvé de leur superbe.

"On savait depuis le début du tournoi qu’on avait affaire à une immense Squadra Azzurra. Pour notre plus grand bonheur, on a eu aussi droit à une immense Roja depuis ce soir, c’était un match de légende" lance, dithyrambique, Stephan Streker qui souligne aussi "un storytelling incroyable" : "Álvaro Morata ne commence pas le match alors qu’il joue en Italie, c’est lui qui égalise, c’est le plus beau moment de sa carrière puis juste après, c’est le pire moment de sa carrière (NDLR : l’attaquant de la Juventus a raté son penalty)".

Christine Schréder reste aussi épatée par le match collectif de l’Italie :

L’Italie était annoncée sans grandes stars mais maintenant elle a de grands héros.

L’équipe de Roberto Mancini a cette fois dû subir la possession de balle espagnole mais s’est montrée à nouveau solide dans l’entrejeu. Christine souligne les prestations de Gianluigi Donnarumma, auteur d’un arrêt réflexe face à Dani Olmo, et toujours aussi décisif aux tirs au but, de Federico Chiesa pour son second but dans le tournoi, et pour la prestation de haut vol de Jorginho, véritable "majordome du jeu en Italie et à Chelsea".

Frédéric Waseige estime plutôt que le milieu de terrain est l’incarnation du jeu de la Squadra. "Je trouve que Jorginho et plein d’autres joueurs sont meilleurs en équipe nationale qu’en club. Cela veut vraiment dire quelque chose car c’est une équipe de club" analyse-t-il tout en savourant l’ambiance du groupe sur et en dehors du terrain :

Leur joie est une joie d’enfants. Cette équipe d’Italie joue comme des enfants dans la plus pure expression. C’est beau à voir.

Une victoire méritée sur l’ensemble du tournoi

L’Espagne n’a cependant pas démérité sur cette rencontre s’accordent les consultants sur le plateau de l’émission.

Un chiffre reste toutefois symbolique chez la Roja : 4 tirs cadrés sur 16 réalisés. C’était d’ailleurs l’observation formulée en avant-match : l’Espagne de Luis Enrique se montre trop généreuse des deux côtés du terrain, se créant mais concédant aussi trop d’occasions.

Swann Borsellino se charge de résumer le match et le parcours de l’Italie. "On a appris quelque chose : il faut respecter les grandes nations du football" clame-t-il. "L’histoire de l’Italie et de l’Espagne est celle de deux nations qu’on pensait qu’elles seraient quelconques parce que ces dernières années, c’est plus compliqué que le glorieux passé. […] Souvent en préambule on donne nos favoris (et l’Italie n’était pas dedans) et après le premier match (face à la Turquie) on a tous pensé avoir dit des conneries car on s’est rendu compte qu’un favori se montre sur le terrain. Et l’Italie a montré dès le premier match qu’ils seraient probablement en finale".

Et au vu de cet Euro, une chose est sûre pour le consultant : l’Espagne sera au rendez-vous pour la Coupe du Monde 2022 au Qatar.

Frédéric Waseige s’accorde également sur ce fait : "J’ai mal pour l’Espagne mais sur l’ensemble de cet Euro, l’Italie mérite d’aller en finale", d’autant que le double champion d’Europe n’a gagné qu’un match sur six après les 90 minutes sur cet Euro 2020.

Et les Espagnols pourraient bien être rejoints au palmarès par l’Italie le 11 juillet qui en cas de victoire finale, remporterait aussi une seconde fois l’Euro, après 1968 des légendaires Luigi Riva et Dino Zoff.

© Carl Recine / POOL / AFP

Suivez les analyses de Benjamin Deceuninck et de ses consultants des derniers matchs de l’Euro 2020 dans Le Club de l’Euro sur La Une et Tipik et en replay sur Auvio.

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