La tension reste vive entre la CGSP et la majorité politique de Frasnes-lez-Anvaing. Après une action de grève menée vendredi dernier devant l’administration communale, syndicats et membres de l’exécutif frasnois se sont rencontrés ce lundi matin en comité de négociation d’urgence. Les deux parties se sont accordées sur un lot de mesures pour améliorer le bien-être au travail, mais la CGSP préfère attendre des changements concrets avant de lever son préavis de grève.
Le syndicat majoritaire dénonce une détérioration des conditions de travail du personnel communal, en particulier de son pôle ouvrier. "Le problème perdure depuis 2017", selon Pascal Douliez, secrétaire régional intersectoriel CGSP de la Wapi. En cause, la présence d’amiante au sein du dépôt communal et les infrastructures jugées inadaptées car trop rudimentaires : "Les collecteurs d’immondices sont dans l’obligation de retourner chez eux avec leurs vêtements de travail souillés. Ils n’ont qu’une douche à leur disposition qu’ils doivent se partager avec la trentaine d’ouvriers, ce qui est illégal…" Les syndicats (CGSP, CSC, SLFP) réclament d’urgence des travaux au dépôt communal et l’instauration de contrats de nettoyage et d’entretien pour les vêtements des ouvriers. Ces deux points sont à l’ordre du jour du conseil communal de ce mardi soir, lors duquel le budget sera voté. "C'était prévu", tient à préciser Carine De Saint-Martin. La bourgmestre s’est aussi dite prête à louer un nouveau container pour y installer des douches, mais la construction d’un nouveau dépôt ne fait pas partie de ses priorités. "Des infrastructures flambant neuves coûteraient, à la grosse louche, 2 millions d’euros. On a prévu la désignation d’un auteur de projet dans le prochain budget communal, mais on ne va pas se priver de travaux de voiries pendant des années pour un nouveau dépôt."
Autre point de friction : les problèmes de canalisation de l’Hôtel de ville frasnois. L’humidité qui en découle génère des infections pulmonaires chez les travailleurs, d’après un rapport de la Médecine de la Santé et du Travail. "Une employée a dû être écartée de son environnement professionnel à cause de ces problèmes d’humidité. Le travail ne doit jamais être une source d’infection sanitaire !", vitupère le syndicaliste.