Les Etats-Unis ont estimé que la frappe attribuée à la Russie contre une centrale nucléaire en Ukraine était un possible "crime de guerre". Interrogé par l'AFP pour savoir si Washington accusait ouvertement Moscou d'avoir perpétré un tel crime de guerre interdit par la Convention de Genève, le département d'Etat américain s'est montré un peu plus prudent. "C'est un crime de guerre d'attaquer une centrale nucléaire", a tweeté l'ambassade américaine à Kiev — qui a quitté la capitale ukrainienne en raison du conflit — après l'attaque nocturne contre le site de Zaporojie.
"Cibler intentionnellement des civils ou des infrastructures civiles, comme des centrales nucléaires, est un crime de guerre, et nous étudions les circonstances de cette opération", a dit un porte-parole de la diplomatie américaine. "Mais, au-delà de sa légalité, cet acte était un summum d'irresponsabilité, et le Kremlin doit cesser toutes les opérations près des infrastructures nucléaires", a-t-il ajouté.
De son côté, la Russe qualifie cette accusation qui est un "mensonge", a affirmé vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia, en accusant l'Ukraine d'avoir provoqué un incendie dans cette installation. L'accusation selon laquelle la Russie est responsable "fait partie d'une campagne de mensonges" à l'encontre de Moscou, a-t-il asséné. L'Ukraine et les Occidentaux ont accusé la Russie d'être à l'origine de l'attaque.