En 1827, Franz Schubert fête ses 30 ans. C’est également une année où il doit d’abord affronter des échecs. Mais Schubert ne se laisse pas décourager et il compose des chefs-d’œuvre.
C’est notamment l’année du Voyage d’hiver. Schubert, le voyageur en quête d’un paradis perdu. Il est habité par un sentiment d’exil, et ses voyages intérieurs sont ceux d’une âme tourmentée, qui sait que le temps est compté. Mais il transcende tout cela et nous emmène quelque part entre ciel et terre. Dans sa quête solitaire, Schubert a aussi ce don suprême de s’approcher intimement de chacun de nous.
Au mois de janvier 1827, Franz Schubert doit faire face à des échecs… Il reçoit des nouvelles de l’éditeur Probst, à Leipzig à qui il a fait parvenir trois œuvres… Il affirme que malgré le plaisir qu’il aurait éprouvé à inscrire le nom de Schubert dans son catalogue, il doit y renoncer pour l’instant car il est surchargé de travail par l’édition des œuvres complètes de Kalkbrenner. Schubert espérait aussi obtenir le poste de vice-maître de chapelle de la cour, et il apprend le 24 janvier que c‘est Josef Weigl qui a été choisi aux fonctions de directeur musical du théâtre et de la chapelle de la cour. Schubert aurait écrit à son frère : "Que le poste ait été attribué à un homme aussi merveilleux que Weigl, cela doit bien me réjouir." Mais il semble qu’il ait du mal à s’en remettre. Au cours de l’été suivant, son ami Bauernfeld tente encore de le consoler en lui écrivant : "Tu doutes de toi ! Est-ce raisonnable quand on a ton talent ? Quand on est comme tu es, on a reçu un partage le principal. Ils t’ont, c’est vrai, il n’y a pas longtemps, refusé un poste de maître de chapelle, et ils ont donné la préférence à un dilettante, je le sais. Et alors ?"