L'odyssée

Franz Schubert au cinéma, de Barry Lyndon à Trois hommes et un couffin

© Sunset Boulevard / Corbis via Getty Images

De nombreux cinéastes se sont emparés des compositions de Schubert, on retrouve ses œuvres dans La jeune fille et la mort de Polanski, dans Trop belle pour toi de Bertrand Blier ou encore dans les films Amour et La Pianiste de Michael Haneke pour n’en citer que quelques-uns. Mais s’il y a un film emblématique dans lequel on retrouve la musique de Schubert, c’est bien Barry Lyndon de Stanley Kubrick.

Stanley Kubrick a utilisé la musique classique dans ses films comme personne d’autre ne l’avait fait auparavant. Généralement, on commandait les musiques du film, qui étaient donc composées spécialement pour l’occasion – et évidemment, cela se fait toujours. Mais Kubrick va avoir ce génie d’utiliser le répertoire classique à bon escient, à savoir que la musique ne fait pas que soutenir les scènes, elle devient réellement un élément du discours du film.

Que ce soit Ainsi parlait Zarathoustra de Strauss dans 2001, l’Odyssée de l’espace, que ce soit Beethoven dans Orange Mécanique, ou encore la Sarabande de Haendel dans Barry Lyndon, à chaque fois, le réalisateur américain a donné une place centrale à la musique dans son cinéma.

Et aux côtés de Haendel, Mozart, Vivaldi et Paisiello, c’est le trio opus 111 de Schubert qui va véritablement ponctuer Barry Lyndon et qui va notamment commenter les émotions de la dernière scène du film.

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Un autre grand tube de Schubert utilisé dans une pléthore de films, c’est bien entendu son Quintette à cordes D.956. On le retrouve dans Nocturne indien en 1989 d’Alain Corneau, dans The Limits of Control en 2009 de Jim Jarmusch mais aussi dans l’un des films français emblématiques des années 1980, Trois hommes et un couffin.

On y retrouve André Dussolier, Michel Boujnah et Roland Giraud qui doivent s’occuper d’une petite fille parce que sa maman voyage beaucoup. Et à la fin du film, la mère revient, exténuée, et s’endort dans le berceau de sa fille et la petite qui a grandi, qui marche, arrive en gazouillant près du berceau, et là, retentissent les notes de ce sublime adagio extrait du Quintette à cordes de Schubert.

Une thématique à écouter ci-dessous (à partir d'1h51)

L'odyssée

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