Le Parlement français a adopté samedi le projet de budget 2023 de l'Etat, après le rejet d'une ultime motion de censure de la gauche à l'Assemblée, le gouvernement ayant recours à l'arme constitutionnelle du "49.3" pour un passage au forceps, sans vote.
La coalition de gauche Nupes a dénoncé un cycle "qui aura abîmé la démocratie" par l'usage répété du 49.3. "Nous vous demandons de partir", a demandé David Guiraud (La France Insoumise, du Nupes) à la Première ministre Elisabeth Borne.
Mais leur motion n'a recueilli que 101 voix, loin de la majorité absolue (288 voix). En deux mois, le gouvernement aura déclenché dix fois l'article 49 alinéa 3 de la Constitution, afin de faire passer sans vote les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale.