L'ancien ministre français de l'Intérieur Claude Guéant s'est vu accorder lundi une libération conditionnelle et doit quitter la prison de la Santé mercredi, après deux mois d'incarcération, a indiqué à l'AFP son avocat.
Claude Guéant, 77 ans, avait été placé en détention le 13 décembre, ce qui constituait une première pour un ex-locataire de Beauvau.
La justice avait estimé que l'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy ne s'acquittait pas dans le temps de l'amende et des dommages et intérêts qu'il avait été condamné à payer en 2017 dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur.
Quelques jours après son incarcération, M. Guéant avait fait une requête d'aménagement de peine, examinée le 19 janvier par une juge, qui avait mis sa décision en délibéré.
Remise en liberté sans bracelet électronique
Lundi, la magistrate a décidé d'autoriser la remise en liberté de l'ancien grand commis de l'État, sans bracelet électronique et ce à partir de mercredi, selon Me Philippe Bouchez El-Ghozi.
A l'appui de sa demande d'aménagement de peine, le conseil avait fait valoir que son client avait "totalement payé" sa dette au Trésor public via des prêts consentis par ses proches et qu'en prison, sa "situation de santé (ne pouvait) que se dégrader, au regard de la triple pathologie" dont il souffre.
Le parquet avait émis un avis favorable à ses demandes.
Entretemps, M. Guéant a été condamné le 21 janvier en son absence dans un autre dossier, celui des sondages de l'Elysée. Il s'est vu infliger un an d'emprisonnement dont huit mois ferme pour favoritisme, avec un mandat de dépôt différé.
A sa sortie de prison, il n'y retournera cependant pas pour cette dernière peine: il a en effet fait appel, ce qui suspend l'application de cette sanction jusqu'à un deuxième procès.