Le suspect, de nationalité française et âgé de 69 ans, qui avait déjà commis des violences avec arme par le passé, a indiqué lors de son interpellation avoir agi parce qu'il était "raciste".
Un peu plus tôt dans la matinée, des représentants de la communauté kurde avaient été reçus par le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
"Nul doute pour nous que ce sont des assassinats politiques. Le fait que nos associations soient prises pour cible relève d'un caractère terroriste et politique", a affirmé à l'issue de la rencontre Agit Polat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France (CDKF), qui a regretté un "manque sur le plan sécuritaire".
Quelque 1.500 personnes se sont aussi rassemblées samedi après-midi dans le centre de Marseille à l'appel de l'association de défense des droits des Kurdes Solidarité et Liberté. Des poubelles, des palettes et deux véhicules de police ont été incendiés lors de la dispersion, a constaté un journaliste de l'AFP. A Bordeaux, 150 personnes se sont rassemblées dans le calme dans le centre ville.
Le suspect, dont la garde à vue a été prolongée samedi, est soupçonné d'avoir ouvert le feu vendredi rue d'Enghien à Paris, dans le Xe arrondissement, tuant trois Kurdes et blessant trois autres personnes à proximité d'un centre culturel kurde.
Dans les minutes qui ont suivi l'attaque, les Kurdes de France ont évoqué un acte "terroriste" et mis en cause la Turquie.