Savoir si son blanc de poulet vient d'Ukraine ou de France dans son bistrot de quartier: à compter du 1er mars, la mention de l'origine des viandes servies hors domicile en France devient obligatoire, allant au-delà des exigences européennes.
Vingt ans après l'étiquetage imposé pour le boeuf dans la restauration, héritage de la crise de la vache folle, cette obligation s'étend à la viande de volaille, d'ovin et de porc, selon un décret paru jeudi au Journal officiel.
Cet étiquetage devra mentionner le pays d'élevage et celui d'abattage. Il s'applique aux "viandes achetées crues par les restaurateurs et non aux viandes achetées déjà préparées ou cuisinées", selon le décret.
Cette obligation concerne toute la restauration hors domicile, c'est-à-dire les cantines scolaires, des entreprises, hôpitaux ou Ephad, comme les restaurants commerciaux.
L'obligation n'est pour le moment applicable que jusqu'au 29 février 2024, pendant une phase d'expérimentation négociée avec la Commission européenne. Cette dernière travaille sur une révision de la réglementation au niveau européen, qui n'impose pas systématiquement la mention de l'origine des denrées alimentaires, a-t-on précisé au ministère.