A partir de ce jeudi à 10 heures jusque dimanche 17H, les 467.000 personnes inscrites peuvent participer à la Primaire populaire, la primaire de la gauche. La démarche est originale. D'abord, elle n'a pas été organisée par des partis mais par des associations diverses de la société civile.
Des associations qui veulent un rassemblement des candidatures de gauche pour l'élection présidentielle. "Nos adversaires, explique Samuel Grzybowski, l'un des deux porte-paroles de la primaire, ce sont les trois droites, libérale, conservatrice et identitaire. Macron, Le Pen, Zemmour et Pécresse, ce sont elles et eux qu'on veut battre. C'est un processus qui est nouveau, déstabilisant. On comprend que ce soit étonnant. il y a eu des maladresses. Mais quoiqu'il arrive, on est prêts à soutenir le vainqueur du scrutin."
Voter via une évaluation
C'est l'autre originalité de la démarche. Le vote se fait en un tour et les candidats sont évalués par des notes allant de très bien jusque insuffisant. Et le vainqueur sera celui ou celle qui aura été le mieux évalué.
Et à partir de là, pour les organisateurs, le vainqueur qui apparaîtra comme celui du rassemblement de la gauche, sera soutenu par les votants et les forces de gauche. Cela, c'est le scénario envisagé mais...
Sept en lice
Des moins connus provenant de la société civile comme Anna Agueb-Porterie et Charlotte Marchandise. Le député européen, Pierre Larrouturou. Et quatre candidats déjà en piste comme Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo et celle qui vient de se lancer, Christiane Taubira. Le seul absent un peu surprise de la liste, décidé par les organisateurs de la primaire est Fabien Roussel, le candidat du Parti communiste.
Mais Mélenchon, Jadot et Hidalgo n'en veulent pas
Et c'est tout le paradoxe du moment. Tous ces candidats prônent pourtant aussi un rassemblement à gauche mais il est vrai, sans jamais trop insister et en partant du principe, qu'ils seront le candidat retenu. Et les arguments pleuvent. "Cette primaire arrive trop tard, nous avons déjà été désignés par nos militants etc..."
Dans un communiqué du directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, il est même demandé que " son nom soit retiré de tous les supports physiques et numériques de la primaire et de rajouter, Jean-Luc Mélenchon ne veut pas être associé à la Primaire populaire. Ce vote s'apparente à une sorte de sondage sans qu'aucune des règles de base permettant d'en garantir la sincérité ne soit respectée."
Et Jean-Luc Mélenchon d'expliquer que cette primaire n'a pas de sens car les prétendants de gauche à l'Elysée ont, pour lui, des divergences trop importantes, rendant impossible finalement toute union.