Regions

"Franc-maçonnerie, en toute discrétion", l’exposition qui retrace les origines de la franc-maçonnerie à Mons

L’exposition sera installée jusqu’en septembre 2023.

© Laurick Ayoub

Par Laurick Ayoub

Des maquettes de loges maçonniques, des outils ou encore des tabliers. Voilà, entre autres, ce que l’on peut découvrir à l’exposition "Franc-maçonnerie, en toute discrétion" au MUMONS, le musée de l’UMons. L’exposition, qui retrace les origines de la franc-maçonnerie en 1717 jusqu’à aujourd’hui, sera installée jusqu’au 10 septembre 2023, soit presque un an. Ce dimanche avait lieu le premier jour de l’exposition. "C’est une belle approche pour ceux qui ne connaissent pas la franc-maçonnerie", commente d’emblée Dominique, qui vient de sortir de l’exposition. Elle, qui a pu faire le tour des 2 étages remplis d’objets en tout genre liés à la franc-maçonnerie : diplômes, habits et autres bijoux. "Je voulais aussi voir les objets qu’ils avaient prélevés d’une collection de Mons", explique-t-elle. Bruno, lui aussi, faisait partie des curieux venus dès le premier jour de l’exposition. "Je voulais voir l’aspect et la partie technique d’une loge maçonnique. La position à l’intérieur par exemple. J’ai été très surpris par la partie sur le féminisme".

 

L’exposition a ouvert ce dimanche.
L’exposition a ouvert ce dimanche. © Laurick Ayoub

"Pas une exposition pour les francs-maçons"

L’exposition a demandé près d’un an de travail. Elle devait initialement être prête l’année dernière, en 2021, à l’occasion du tricentenaire de la loge de la parfaite union à Mons, mais le Covid-19 a retardé les choses. Romane Duculot est l’une des 2 commissaires de l’exposition qui a travaillé sur l’exposition. "C’était une volonté aussi de mettre en relief la franc-maçonnerie, notamment la loge de Mons qui est la plus ancienne sur notre continent". Un travail de longue haleine pendant un an à base d’archives, de visites de temples et de collaborations avec les loges. L’un des objectifs : démystifier la franc-maçonnerie. "On a voulu travailler de manière scientifique donc on n’a pas fait une exposition pour les francs-maçons, mais vraiment pour le public au sens large", indique la commissaire. "On remercie énormément toutes les personnes, tous les témoins, les francs-maçons qui ont travaillé avec nous. Mais également les sociologues et historiens. On a vraiment eu une démarche scientifique pour ne pas avoir un seul point de vue qui pourrait aboutir à un discours qui est biaisé". Certaines pièces, en vitrine, ne seront plus accessibles au grand public une fois l’exposition terminée.

Nous sommes profanes

Des pièces et bouts d’histoire qu'il a fallu (re) trouver avant de les aménager pour en faire une exposition. Un défi de taille. "Ce n’était pas facile parce que ma collègue et moi, toutes les deux commissaires de l’exposition, nous sommes profanes", précise Romane Duculot. "C’est-à-dire non initiées à la maçonnerie, donc c’était un défi. Comment mettre en place une exposition de la sorte ? Tout simplement en restant à notre place. Nous avons commencé l’exposition par un micro-trottoir, donc en allant demander aux gens ce qu’ils connaissaient de la franc-maçonnerie. Puis grâce à certaines de nos connaissances, nous avons pu accéder aux loges et donc découvrir des objets, du patrimoine qui n’est pas visible au grand public. Et là, les loges se sont montrées très volontaires pour l’exposer ici".

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous