Seule certitude près de neuf mois après les élections, le Roi va à nouveau consulter les présidents et présidentes de parti. Il va commencer cet après-midi jusque mercredi, sans se précipiter, histoire sans doute de gagner un peu de temps. Mais il ne va pas recevoir tout le monde. Le PTB et le Vlaams Belang ne sont en effet pas prévus au programme.
Après le temps des consultations, le Roi désignera normalement une personnalité pour remplir une nouvelle mission. Mais qui et pour faire quoi? L'Open VLD pourrait être sollicité. Un parti qui justement, ne l'a pas encore été jusqu'à présent.
Et ensuite, quelles sont les pistes possibles en partant du constat qu'une coalition alliant PS et N-VA est a priori définitivement refermée, de même qu'une coalition alliant Ecolo et N-VA ?
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La Vivaldi
Cette coalition impliquerait les socialistes, les libéraux, les écologistes et le CD&V. Mais jusqu'à présent, les chrétiens-démocrates flamands ont toujours tenu le même discours. Pas question, pour eux, de mettre la N-VA de côté. Et depuis la fin de mission de Koen Geens vendredi, cette piste a encore moins la cote. Le CD&V rendant le PS responsable du blocage actuel.
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La coalition 77, 80 ou 82
Ces coalitions impliqueraient les socialistes, les libéraux et les écologistes. Et on y rajouterait Défi et ses deux élus. Cette coalition aurait 77 sièges. Ou alors, le cdH et ses cinq élus. Cette coalition aurait 80 sièges. Ou alors, en associant Défi et le cdH aux familles socialiste, libérale et écologiste, la coalition aurait 82 sièges. Mais problème, ces coalitions ne sont pas très larges et surtout, elles mettent sur la touche les trois principaux partis flamands.
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La coalition flamande
Cette coalition impliquerait la N-VA, le CD&V, l'Open VLD, le sp.a et côté francophone, le MR et le cdH. Malgré ces six partis, cette coalition n'aurait qu'une très courte majorité, 77 sièges sur 150 et jusqu'à présent, le cdH a toujours répété que s'allier à la N-VA n'était pas dans ses intentions. Cette coalition serait le prolongement de la Suédoise avec, en plus le sp.a et le cdH, indispensables pour avoir une majorité. Enfin, cette coalition n'aurait que 19 élus francophones sur 61 à la Chambre.
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Un gouvernement d'urgences
A défaut de coalition se dessinant, la mise en place d'un gouvernement d'urgences, temporaire, destinée à prendre des mesures notamment en matière budgétaire est aussi évoquée. Mais avec qui autour de la table? Les trois partis composant l'actuel gouvernement en affaires courantes, soit le MR, l'Open VLD et le CD&V, qui n'ont ensemble que 38 sièges. Ils devraient nécessairement s'associer pour avoir une majorité, aux socialistes, à la N-VA ou aux écologistes.
Bref, ce serait loin d'être simple. Surtout que prendre des mesures sur le plan budgétaire, impose des choix politiques qui ne sont jamais anodins et que parallèlement, normalement, il y aurait toujours la recherche d'une coalition pour la constitution d'un gouvernement de plein exercice.
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Un retour aux urnes
Officiellement, à part le Vlaams Belang, aucun parti n'en veut. Soit parce qu'ils craignent une défaite. Soit parce que le dire ouvertement passerait plutôt mal aujourd'hui dans l'opinion publique. Et de toute façon, pour y arriver, il faut qu'une majorité se dégage au Parlement et nous n'en sommes pas là.