"L’image du forain qui se repose tout l’hiver, c’est uniquement dans les films", plaisante Arthur Dotremont, affairé au démontage de ses autotamponneuses à la Foire de Liège. La fin de la foire de Liège à la mi-novembre marque traditionnellement la fin de la saison des foires. Les forains entrent en hibernation jusqu’aux retours des beaux jours, en mars.
Enfin, du moins en théorie, car dans la pratique, la durée de la trêve hivernale s’est, au fil des ans, largement réduite. Depuis une vingtaine d’années, les marchés de Noël se sont ajoutés à l’agenda de la majorité des forains.
Je fais 75 à 80% de mon chiffre d’affaires en hiver
Certains en ont même fait le cœur de leur business. "En hiver, je tourne avec 30 employés, 40 plaques d’immatriculation, c’est une vraie entreprise", décrit Thomas Delforge. "Pour beaucoup d’entre nous, l’hiver est devenu une très grosse période, aussi bonne que juillet et août. Moi, j’en ai fait ma spécialité. Je fais 75 à 80% de mon activité et de mon chiffre d’affaires en hiver. C’est un choix. Il y a 12 ans, c’était un marché encore très ouvert, avec beaucoup de possibilités, alors mon épouse et moi avons investi un maximum dans ce créneau".