Les deux dernières sucreries en activité, mais aussi la Confédération des betteraviers belges, ainsi que l’Institut Royal de l’amélioration de la betterave, se sont réunis pour élaborer un plan stratégique susceptible de donner un avenir à ce secteur qui fait travailler 6 500 agriculteurs et emploie directement 800 personnes.
Robert Torck, de Fontenoy, explique : "Le plan stratégique sera axé sur la rentabilité de nos agriculteurs. Comment pouvons-nous garantir, dans ce nouveau contexte, que l’agriculteur reçoive assez d’argent pour ses récoltes dans le futur ? Comment est-ce que les transformateurs, les sucriers, les producteurs de sucre, peuvent diminuer leur empreinte énergétique, donc faire plus de sucre avec moins d’énergie, et utiliser des sources d’énergie alternatives, comme le biogaz ou les éoliennes ? Et l’élément de décarbonisation, comment peut-on diminuer notre empreinte CO2, qui est quand même aussi fort importante ?"
Autant de défis qui passent par l’amélioration des produits et de leur mode de production. Guy Paternoster, de la raffinerie de Tirlemont, souligne : "Dès à présent, on voit des alternatives possibles comme débouchées, ce sont d’abord les bioplastiques, et également des débouchées pour faire des sucres un peu moins caloriques à partir du sucre de betterave. On sait que c’est une demande de la société. Et il y a tous les co-produits de la betterave, puisque la betterave est une bioraffinerie. Il y a le sucre, mais il y a aussi la pulpe et d’autres ingrédients qu’on peut utiliser pour faire d’autres choses. C’est ce à quoi on travaille".
Comment peut-on diminuer notre empreinte CO2, qui est quand même fort importante ?
Début janvier, les acteurs de la filière vont se réunir pour mettre en œuvre ce plan censé mettre fin à l’hémorragie des planteurs et à changer l’image de marque d’une activité qui, depuis 200 ans, façonne l’économie et les paysages de notre pays.