Fireball de Deep Purple a 50 ans

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À l’occasion du 50e anniversaire de l’album Fireball de Deep Purple, nous revenons sur la création de ce grand classique du hard rock.

Second album studio du line-up "classique" (Mk2)

Fireball est le 5e album de Deep Purple, il est sorti au mois de septembre 1971.
S’il s’agit bel et bien du 5e album du groupe, on peut aussi le considérer comme le deuxième album studio de l’époque "classique" de Deep Purple.
Cette "époque classique" est celle du line-up suivant qui reste aujourd’hui le plus célèbre : Ian Gillan (chant), Ritchie Blackmore (guitare), Roger Glover (basse), Jon Lord (claviers) et Ian Paice (batterie)

Fireball suit de d’un peu plus d’un an le précédent album In Rock.

Si In Rock était un album novateur, notamment par son "son" très dur, particulièrement agressif (mais on ne peut plus efficace), In Rock était aussi un album homogène sur lequel la plupart des titres proposaient le même style musical : c’est-à-dire un hard rock sans concession.

Fireball est un album beaucoup plus diversifié et sur celui-ci, le groupe va proposer à ses fans une palette plus étendue de genres musicaux. En effet, certains titres évoqueront le rock progressif ("Fools"), d’autres le folk rock ("Anyone’s Daughter ") et l’on retrouvera également quelques titres purement rock’n’roll (comme, par exemple, le célèbre "Strange Kind Of Woman" ou encore "Demon’s Eye").

Il reste aujourd’hui l’album favori de deux musiciens de la formation, deux musiciens qui évoluent d’ailleurs encore au sein de Deep Purple à l’heure actuelle : Roger Glover et Ian Gillan.
 

© GAB Archive/Redferns
Ian Gillan, chanteur de Deep Purple, à Brighton en 1970
Ian Gillan, chanteur de Deep Purple, à Brighton en 1970 © Mirrorpix/Getty
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Le guitariste Ritchie Blackmore en 1971
Le guitariste Ritchie Blackmore en 1971 © Chris Walter/Getty

Plus paisible en studio

Pour l’album précédent, Deep Purple avait l’occasion de travailler, pour la première fois, en compagnie de Martin Birch et ce pour l’enregistrement de deux titres.
Comme tout s’était très bien passé à cette époque, Deep Purple souhaite ici renouveler l’expérience et enregistre l’album entier en compagnie de l’ingénieur du son et producteur Martin Birch au DeLane Lea studio.

Contrairement à In Rock, qui avait été enregistré alors que le groupe était en tournée, et dont les sessions d’enregistrement avaient été entrecoupées par des concerts, Fireball est enregistré dans des conditions optimales, hors tournée, sans le stress que celle-ci peut engendrer.


Deep Purple s'accorde même le temps de répéter, d’écrire pendant quelques mois dans un endroit retiré, à la campagne dans l’ouest de l’Angleterre.
 


►►► À lire aussi : 5 albums hard rock produits par Martin Birch


 

Fireball et l’air co

Souvent à l’époque, lors de l’enregistrement de grands classiques de l’histoire du rock, ce sont des erreurs, des "bugs" de studio qui, par hasard, apportent un nouvel élément, une originalité, une sonorité particulière à un album. L’album Fireball illustre très bien ce phénomène.

La plage titulaire de l’album, qui est aujourd’hui considérée comme un classique, bénéficie d’une superbe intro de batterie signée par un Ian Paice plus inspiré que jamais. Juste avant le premier coup de baguette, on peut entendre un son étrange, une sorte de bruit d’aspiration qui semble venir de nulle part.

En fait, il s’agit simplement du son de démarrage de l’air conditionné du studio DeLane Lea. Un jour, un membre du personnel du studio a enregistré ce son, sans raison particulière, parce qu’il s’ennuyait. Et ce son est devenu l’un des éléments de la bibliothèque sonore du studio. Un jour, alors que le groupe était à la recherche d’une introduction pour l’album, Martin Brich a suggéré d’utiliser ce son… Et le tour était joué…

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Fireball, de par son caractère plus varié, ne séduit pas autant le public qu’In Rock.

Cependant, il s’imposera plus tard comme l’un des grands albums de la carrière de Deep Purple.

"The Mule", un des favoris du claviériste Jon Lord, deviendra notamment un des standards des prestations live de Deep Purple (titre durant lequel Ian Paice proposera son impressionnant solo de batterie, un peu comparable à celui de Moby Dick de John Bonham de Led Zeppelin).


►►► À lire aussi : Les 50 ans d’In Rock de Deep Purple

 


 

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Et une touche plus folk…

Le titre "Anyone’s Daughter" est une curiosité de l’album puisqu’il s’agit d’un morceau folk.
Il puise son origine dans une jam du groupe.

Régulièrement les musiciens de Deep Purple s’amusaient à lancer un thème et puis "jammaient" ensemble, parfois même sur des titres un peu stupides, comme des chansons pour enfants, des génériques de séries télévisées, tout ça juste pour s’amuser. Un jour le guitariste Ritchie Blackmore s’est mis à jouer la base de ce futur morceau et le groupe l’a accompagné. A la surprise générale, avec ces airs beaucoup plus folk, l’ensemble sonnait plutôt bien. C’est le chanteur Ian Gillan qui en a écrit les paroles.


C’est aussi une des particularités de Deep Purple, l’aspect "fun", parfois même un peu humoristique de sa musique. Le groupe ne s’est jamais pris trop au sérieux et la formation n’a finalement que très peu de liens avec l’aspect, noir, infernal et ténébreux de certains groupes de hard rock/metal.

Les musiciens du groupe privilégient généralement une approche plus amusante, plus positive.

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