Il n’y a quasiment jamais eu match, ou presque. Aux commandes pendant l’intégralité de la rencontre, Denver a méritoirement remporté le Game 1 des Finales NBA à domicile face au Heat (104-93à Une victoire qui donne le ton de ces Finales : souvent sous-estimés, ou mésestimés, ces Nuggets ne sont pas là par hasard. Et ils comptent bien le prouver jusqu’au bout.
Deux paniers d’entrée, après quelques dizaines de secondes seulement, qui en disent long sur le scénario d’une rencontre quasiment cousue de fil blanc. Le premier quart-temps vient à peine de commencer qu’Aaron Gordon martyrise déjà la raquette du Heat et profite de l’avantage de taille pour planter des points faciles.
Les Nuggets sont en mission. Ils ont parfaitement analysé les forces et les lacunes de leur adversaire. Et ils comptent bien en profiter. En face, Bam Adebayo est bien seul. Certes, le lieutenant habituel est en pleine bourre offensivement (il finira à 26 points, 13 rebonds), mais il semble esseulé sur son îlot. Max Strus est à la rue (0/10) et Jimmy Butler inhabituel passif. Un peu trop, même…
Fer de lance de cette escouade de sans-grade de Miami, Jimmy Buckets a coutume de laisser le jeu venir à lui. Sauf qu’ici, son équipe a besoin de lui. Et qu’il se montre moins tranchant. 14 petits tirs tentés en tout, 13 points marqués, dont 7, seulement, après le premier quart-temps. Trop peu pour une superstar qui vit pour ce genre de grand rendez-vous.
Une autre stat fait mal : alors qu’il tourne habituellement à plus de 9 lancers par match, Butler, bien défendu par Denver, ne va pas une seule fois sur la ligne. Sur l’ensemble de la rencontre, Miami n’obtiendra d’ailleurs que 2 lancers-francs, le total le plus faible de l’histoire des play-offs. "Nous savons que Jimmy Butler est l’un des meilleurs joueurs de la ligue pour aller chercher des lancers-francs. Limiter cette équipe à seulement deux lancers-francs sur le match, c’est du très bon boulot en défendant sans faire de faute" analyse fièrement, Mike Malone après la rencontre.