Basket NBA

Finales NBA (1-0) : Denver dégoûte le Heat, Butler historiquement passif, Jokic en mode grand manitou

Nikola Jokic en mode grand manitou pour le 1e match des Finales NBA.

© NBA

Par Antoine Hick

Il n’y a quasiment jamais eu match, ou presque. Aux commandes pendant l’intégralité de la rencontre, Denver a méritoirement remporté le Game 1 des Finales NBA à domicile face au Heat (104-93à Une victoire qui donne le ton de ces Finales : souvent sous-estimés, ou mésestimés, ces Nuggets ne sont pas là par hasard. Et ils comptent bien le prouver jusqu’au bout.

Deux paniers d’entrée, après quelques dizaines de secondes seulement, qui en disent long sur le scénario d’une rencontre quasiment cousue de fil blanc. Le premier quart-temps vient à peine de commencer qu’Aaron Gordon martyrise déjà la raquette du Heat et profite de l’avantage de taille pour planter des points faciles.

Les Nuggets sont en mission. Ils ont parfaitement analysé les forces et les lacunes de leur adversaire. Et ils comptent bien en profiter. En face, Bam Adebayo est bien seul. Certes, le lieutenant habituel est en pleine bourre offensivement (il finira à 26 points, 13 rebonds), mais il semble esseulé sur son îlot. Max Strus est à la rue (0/10) et Jimmy Butler inhabituel passif. Un peu trop, même…

Fer de lance de cette escouade de sans-grade de Miami, Jimmy Buckets a coutume de laisser le jeu venir à lui. Sauf qu’ici, son équipe a besoin de lui. Et qu’il se montre moins tranchant. 14 petits tirs tentés en tout, 13 points marqués, dont 7, seulement, après le premier quart-temps. Trop peu pour une superstar qui vit pour ce genre de grand rendez-vous.

Une autre stat fait mal : alors qu’il tourne habituellement à plus de 9 lancers par match, Butler, bien défendu par Denver, ne va pas une seule fois sur la ligne. Sur l’ensemble de la rencontre, Miami n’obtiendra d’ailleurs que 2 lancers-francs, le total le plus faible de l’histoire des play-offs. "Nous savons que Jimmy Butler est l’un des meilleurs joueurs de la ligue pour aller chercher des lancers-francs. Limiter cette équipe à seulement deux lancers-francs sur le match, c’est du très bon boulot en défendant sans faire de faute" analyse fièrement, Mike Malone après la rencontre.

Jokic fait tout… sans forcer

Des Nuggets qui ont donc fait le job. En patron, sans forcer mais en dégageant cette même étonnante sérénité que depuis le début des play-offs. La sérénité du futur champion ? Ce serait aller un peu vite en besogne et sous-estimer le mental, forgé de fer et d’acier, du Heat.

Toujours est-il que, dans le sillage d’un Jamal Murray qui retrouve des cannes (26 points à 50% au tir), Denver a vite pris le contrôle du match… pour ne plus jamais le lâcher. Un mot sur Nikola Jokic ? Le double MVP a fait ce qu’il fait de mieux. Ne rien forcer, faire jouer ses coéquipiers et dicter son propre tempo. Une efficacité folle (8/12), une palanquée de passes décisives (14) et son quota habituel de rebonds (10) pour un nouveau triple-double sans donner l’impression d’y toucher.

Devancé par Joël Embiid au vote du MVP, Nikola Jokic avait alors avoué ne pas s’en soucier. Au vu du parcours, déjà historique de ses Nuggets qualifiés pour leurs 1e Finales NBA, on comprend pourquoi. Le sorcier serbe avait d’autres objectifs. Bien plus grands. Qui commencent tout doucement à prendre forme…

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