Coupe du Monde 2022

Finale pour l’histoire, folie marocaine, Griezmann new-look, Japon héroïque : nos 7 coups de cœur de la Coupe du monde

Nos 6 coups de cœur de la Coupe du monde

© RTBF avec agences

Enfoui sous une montagne de polémiques avant même de débuter, ce Mondial sauce qatarie avait tout pour décevoir. Au final, même si la ferveur populaire ne semble toujours pas atteindre des sommets, sportivement parlant, le supporter neutre aura été gâté.

Entre révélations, résultats surprenants, coups d’éclat et finale exceptionnelle, voici nos 7 coups de cœur à nous. On rappelle que cette liste est évidemment subjective et non exhaustive.

1. Une finale historique entre l’Argentine et la France

Difficile, une fois n’est pas coutume, de ne pas commencer par la fin. Parce que la finale entre l’Argentine et la France a été grandiose et est venue (magnifiquement) ponctuer un Mondial réussi d’un point de vue sportif.

Messi face à Mbappé, une légende absolue face à une légende en devenir. 6 buts, un scénario hitchcockien et une dramaturgie qui a frôlé l’insensé par moments.

Au final, le dénouement est terriblement douloureux pour des Bleus qui y auront cru jusqu’au bout. Jusqu’à cette séance de tirs au but qui ne leur réussit décidément pas ces derniers temps.

En face, Messi a écrit l’une des dernières pages de sa propre légende. En s’offrant le seul titre qui lui manquait. En emmenant une Argentine, articulée autour de lui, au sommet du football mondial. Dénouement attendu au terme d’une finale au scénario inattendu. Surtout au vu des 80 premières minutes…

2. La victoire sensationnelle de l’Arabie Saoudite contre l’Argentine

Avec le recul, on se dit que cette défaite était probablement un mal pour un bien pour l’Argentine. Pourtant, ce jour-là, nombreux ont été les sourcils qui se sont levés au moment où l’Arabie Saoudite a entériné l’un des come-backs les plus improbables toutes coupes du monde confondues.

Trop sereine, un tantinet présomptueuse, capitalisant uniquement sur ce but inscrit par Leo Messi en 1e mi-temps, l’Albiceleste en mode Goliath est tombée de très très haut, terrassée par le David saoudien. Des Saoudiens qui ont vécu l’une des après-midi les plus folles de leur histoire. L’une de celles dont on se souviendra encore longtemps après. Surtout que le roi Salmane d’Arabie a décrété un jour férié le lendemain pour fêter l’exploit comme il se doit. Incroyable.

3. C’était quoi ce suspense de dingue en poules ?

Plus globalement, ces phases de poules auront été diablement intéressantes, les surprises et les résultats chocs se succédant jour après jour. Au final, le suspense aura été quasiment présent dans tous les groupes. La preuve, aucune des 32 équipes engagées n’est parvenue à signer un perfect, 9/9.

Entre le match à couteaux tirés pour la 2e place entre le Sénégal et l’Equateur dans le groupe A, le duel politico-sportif entre l’Iran et les Etats-Unis dans le groupe B, la victoire somptueuse de la Corée du Sud contre le Portugal au bout du suspense et le scénario complètement dingue du groupe E où les quatre équipes (Japon, Espagne, Allemagne et Costa-Rica) se sont virtuellement retrouvées qualifiées à un moment lors de la dernière journée, le spectateur neutre en aura eu pour son argent. Et on ne parle même pas du thriller au scénario déchirant entre la Croatie et la Belgique. Non vraiment, on ne veut plus en parler.

4. Le Japon, héroïque sur les prés, exemplaire en tribunes

Pour préparer cet article, on s’est pas mal concertés entre collègues à la rédaction. Au fil des discussions, un mot revenait quasiment tout le temps “Japon, Japon, Japon.” C’est qu’ils ont marqué les esprits, ces Nippons. Sur et en dehors des pelouses, d’ailleurs.

Sportivement, l’armada d’Hajime Moriyasu a frappé fort en s’offrant successivement le scalp de l’Allemagne puis de l’Espagne. Deux coups d’éclat monstrueux qui illustraient l’immense cœur de ces Japonais qui n’abdiquent jamais, même quand ils sont menés. Et si l’élimination crève-cœur contre la Croatie en 8e de finale laissera sans doute un léger goût d’inachevé, c’est avec fierté que ces Japonais peuvent rentrer au pays.

Surtout qu’en tribunes, leurs fidèles supporters ont également impressionné, de nombreuses vidéos pullulant sur les réseaux où on les voit nettoyer les tribunes après chaque match. Arigato Gozaimasu !

5. L’épopée historique du Maroc

Une demi-finale pour l’histoire, tout simplement. Loin d’être favori, voire même outsider avant la compétition, le Maroc a déjoué tous les pronostics pour signer le meilleur résultat historique d’une équipe africaine en Coupe du monde. Et avec la manière, s’il vous plaît.

Sortis premiers d’un groupe franchement périlleux, les Maghrébins ont poursuivi sur leur belle lancée, surfant sur la confiance accumulée et sur une défense de fer pour s’offrir successivement l’Espagne puis le Portugal. Devenu la figure de proue d’un continent africain qui ose enfin rêver grand, le Maroc a finalement payé son manque de réalisme en demi-finale contre la France. Mais comme pour le Japon, l’essentiel est ailleurs pour ces Lions de l’Atlas.

6. Le repositionnement d’Antoine Griezmann à la sauce Deschamps

Didier Deschamps a beau ne pas être le plus flashy ni le plus estimé des entraîneurs, il n’en reste pas moins l’un des meilleurs au monde. Son palmarès XXL en témoigne évidemment, ses ajustements tactiques dans les moments chauds aussi.

Dernière trouvaille de Dédé en date, le repositionnement culotté d’Antoine Griezmann à l’aube de cette coupe du monde. Habitué à évoluer plus haut sur l’échiquier, le Madrilène a reculé d’un cran sur l’échiquier pour venir renforcer un entrejeu orphelin de Pogba et de Kanté.

Un nouveau rôle, que Griezmann n’a clairement pas l’habitude d’endosser, mais auquel il s’est acclimaté à vitesse grand V. Parce que si c’est évidemment sur Kylian Mbappé que les oppressants projecteurs médiatiques sont braqués, le liant des Bleus, c’est bien Antoine Griezmann.

L’homme à tout faire, le filou qui crée des brèches en se faufilant entre les lignes, le joueur offensif né qui n’hésite pas à se sacrifier pour annihiler une contre-attaque. Antoine Brise-Lames. S’il avait franchement inquiété lors de son passage à Barcelone, Griezmann a montré, l’espace d’un mois, à tous ses détracteurs qu’il reste un joueur de classe mondiale. Et sans doute l’un des meilleurs du tournoi. Malgré une finale ratée dans les grandes largeurs. Son pire match du tournoi. Au pire moment…

7. Le coup-franc de génie des Pays-Bas contre l’Argentine

Vous allez me dire, et vous aurez raison, que ce coup-franc n’a servi à rien. C’est vrai. Toujours est-il qu’il restera sans doute pendant longtemps dans les esprits comme l’un des gestes du tournoi. Parce qu’à ce moment-là, les Pays-Bas sont dos au mur, menés 2-1 par l’Argentine. Et que ce n’est pas sur coup-franc, a fortiori glané aux confins du temps additionnel, qu’on tente des expériences farfelues.

Les Néerlandais ont, eux, envoyé valser toute la bien-pensance d’un football qui se veut rationnel en tentant une combinaison aussi audacieuse que farfelue… qui a fait mouche. A la surprise générale, Teun Koopmeiners n’a pas botté son ultime coup-franc en un temps. Non, il a préféré trouver le héros improbable Wout Weghorst dans un trou de souris, entre une forêt de jambes argentines.

Mis sur orbite, le buteur de Wolfsburg ne s’est pas fait prier pour crucifier Emi Martinez et envoyer les 22 acteurs en prolongation. Un exemple d’audace et de sang-froid au bout du suspense. Même si, au final, la victoire n’était pas au bout.

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