En ce week-end de fête de la musique, coup de projecteur sur un secteur que l’Union européenne souhaite mieux soutenir. Compétence soft de l’Europe, constitutive de sa diversité culturelle, la musique fait partie des "secteurs culturels et créatifs" dont le budget a été renforcé pour la période 2021-2027.
Ces financements permettent notamment à des structures comme Liveurope d’exister. Cette initiative soutient, depuis Bruxelles, les salles de concerts qui produisent des artistes européens émergents. Après une pause due à la crise sanitaire, elle organisait le mois dernier son "Europe Day" annuel à l’Ancienne Belgique qui coordonne le projet.
Liveurope : +63% de talents européens
Un public très européen a pris place ce soir-là dans la salle iconique de la capitale belge. Ce sont les programmateurs de vingt autres salles de concerts à travers l’Europe, toutes membres de Liveurope. "Il s’agit un projet né en 2014 avec le soutien de la Commission européenne", explique Elise Phamgia, sa coordinatrice, "un projet né de l’appétit de l’Ancienne Belgique de créer des collaborations avec des salles de concerts un peu partout en Europe, pour promouvoir une plus grande proportion de jeunes talents européens".
Concrètement, ces salles perçoivent environ 1000 euros par artiste émergent européen programmé. Grâce à ce réseau, elles en produisent 63% de plus en moyenne. De nouveaux talents qui ont rarement les ressources et le réseau nécessaires, pour se faire connaître et entamer une tournée à l’étranger.
"Faire venir un artiste de Pologne en concert à Lille, pas si simple"
Marcus Carbon représente l’Aéronef à Lille, co-organisateur de l’évènement : "Imaginons, je suis à Lille et j’ai un artiste émergent qui vient de Pologne. Le faire venir, ce n’est pas si simple, devant un public qui ne le connaît pas forcément. Grâce à l’aide de l’Europe et de Liveurope, on va pouvoir booker ce groupe, ça va nous coûter un peu moins cher, ça va nous aider à payer les déplacements etc. On peut ainsi proposer à notre public des artistes qu’ils n’auraient pas forcément entendu ailleurs".