La 75e édition du Festival de Cannes débute ce mardi. Il s’agit est d’une édition exceptionnelle pour le cinéma belge puisque trois films belges sont en compétition cette année. Du jamais vu. C’est donc l’occasion de se pencher sur le mécanisme phare qui a permis à l’industrie cinématographique belge de se développer : le tax shelter.
180 millions investis par an
Le tax shelter (littéralement l’abri fiscal), c’est quoi ? C’est un produit financier qui a été créé en 2004 par le gouvernement fédéral. L’objectif ? Inciter les entreprises à investir dans le cinéma et dans la production audiovisuelle en échange d’avantages fiscaux, des réductions d’impôts sur les sommes investies ainsi que des rendements complémentaires fixés par la loi.
Ce tax shelter est ouvert à toutes les entreprises belges ou les filiales belges de sociétés étrangères qui sont soumises à l’impôt des sociétés en Belgique. Et il permet évidemment de financer énormément de productions audiovisuelles, de courts ou longs métrages, de documentaires et séries télé. Depuis 2017, il est ouvert aux arts de la scène, pour financer des pièces de théâtre, des opéras, des concerts classiques.
En moyenne 30% pour les arts de la scène
"Ça fonctionne très, très bien. On parle quand même d’à peu près 180 millions investis par an, en moyenne", explique Sibylle Seys-Smet, responsable des productions chez taxshelter.be, qui est un des leveurs de fonds du marché. "La partie majoritaire est dans l’audiovisuel, puisque les projets coûtent souvent plus cher. Je dirais qu’il y a en moyenne 30% pour les arts de la scène."