Le film belge "Le Syndrome des amours passées", second long-métrage d’Ann Sirot et Raphaël Balboni, a séduit le public à la Semaine de la critique, section parallèle du Festival de Cannes dédiée aux premiers et deuxièmes films.
Après "Une vie démente" couronné de sept Magritte du Cinéma en 2022, le duo s’immisce cette fois, sur un air de comédie, dans l’intimité d’un couple qui ne parvient pas à avoir d’enfants. Sandra (Lucie Debay) et Rémy (Lazare Gousseau) n’arrivent pas à avoir d’enfant et découvrent avec stupéfaction qu’un syndrome insolite les touche. Pour surmonter ce blocage, leur médecin leur prescrit une méthode singulière : ils doivent retrouver et recoucher avec tou (te) s leurs ex.
"Comme le film cherche à questionner l’hétéronormativité et à réfléchir à la façon dont le couple et la famille se vivent le plus généralement, on a décidé de prendre deux piliers de l’hétéronormativité : l’injonction à se reproduire et l’exclusivité sexuelle. Puis on a mis les personnages dans une situation où ils ne peuvent pas avoir les deux", expliquent Ann Sirot et Raphaël Balboni.
"Dans notre précédent film 'Une vie démente', il y avait une affaire de vie et de mort alors qu’on est ici dans une comédie romantique. On n’est pas au même degré de gravité, mais on redoute quand même pour ces personnages un chagrin amoureux qui pourrait les terrasser", poursuivent-ils.
Présenté en première mondiale à Cannes, "Le Syndrome des amours passées" fera son avant-première nationale dans quelques semaines au Brussels International Film Festival (BRIFF). Il ouvrira en effet la Compétition nationale le mercredi 28 juin prochain.