Cinq plaintes sont à l’origine des limitations imposées par Bruxelles Environnement à la discothèque Fuse, a indiqué vendredi l’instance régionale à Belga. Pour quatre de ces plaintes, un accord a pu être trouvé mais la cinquième n’a pas (encore) été résolue.
En raison d’un litige de voisinage, l’inspection de Bruxelles Environnement a constaté le non-respect des normes de voisinage relatives au bruit, telles que couchées dans un arrêté du gouvernement bruxellois. Le niveau sonore ne peut en effet excéder 95 dB. Le night-club, installé depuis 1994 dans les Marolles, est donc contraint de fermer ses portes à 02h00 du matin. Le Fuse estime cependant qu’il lui est "impossible d’ouvrir dans ces conditions" et a donc préféré fermer.
Isolement acoustique en 2014
Un dossier concernant les nuisances sonores du Fuse avait déjà été ouvert en 2014. Plusieurs efforts de conciliation ont été menés depuis lors, ainsi que des travaux d’isolation acoustique. Sur les cinq plaintes déposées, une seule n’a pas encore trouvé de solution mais le dialogue reste ouvert, assure Bruxelles Environnement. Cette dernière attend à présent que le Fuse mette en œuvre certains éléments afin de limiter les nuisances sonores. Il peut s’agir par exemple de travaux supplémentaires. Toutefois, les responsables du club ont déjà annoncé jeudi soir qu’une isolation complémentaire risquait de coûter trop cher pour un résultat potentiellement insatisfaisant.
Une pétition signée déjà plus de vingt mille fois
"Nous sommes conscients de l’émotion que suscite cette situation", a souligné l’instance régionale, alors qu’une pétition en faveur d’une reprise a recueilli plus de 22.000 signatures en moins de 24 heures et que, dans les rangs politiques, le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close (PS) et le ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron (Ecolo) ont tous deux souhaité "une réouverture rapide". "Nous cherchons une solution", a conclu la porte-parole de Bruxelles Environnement, Pascale Hourman, précisant que les conditions imposées au Fuse reposent sur une base juridique.