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Belgique

Fermes pédagogiques, vignobles, gîte à la ferme : face aux crises, les agriculteurs se diversifient

Agriculture / Les fermiers se réinventent

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Par Renaud Verstraete sur base d'un reportage de Martin Caulier

On le sait, la vie n’est pas toujours rose pour les agriculteurs chez nous. Météo capricieuse, augmentation des prix de l’énergie et difficultés d’accès aux terres agricoles : la vie à la ferme n’est pas toujours simple. Les nouvelles générations hésitent de plus en plus à suivre les pas de leurs parents et à reprendre les exploitations.

C’est notamment le cas à Sivry-Rance dans le Hainaut où Camille Lobet élève des bêtes depuis plus de 40 ans : "Lorsque mon fils travaillait avec moi on avait un troupeau de vaches laitières et un troupeau de vaches viandeuses. Lorsqu’il a choisi de faire un autre métier, on s’est retrouvé seuls avec mon épouse et on a supprimé le troupeau laitier".

Face aux différentes crises du secteur et au changement climatique, Camille a donc décidé de s’adapter et de diversifier ses activités en créant notamment une ferme pédagogique. "On s’épanouit beaucoup plus avec cette diversification. On n’est moins aigu sur certaines choses parce qu’on apprend énormément aussi des gens" explique l’agriculteur.

Mais l’agriculteur ne s’est pas arrêté là. Avec son petit-fils, ils ont décidé de se lancer dans le vin en installant une vigne sur leur domaine. "Les temps sont durs, ce sont des investissements conséquents et qui sont longs. Avec cette diversification, on s’ouvre à un autre marché. S’il y a une mauvaise période dans la viande ou dans le lait, on a toujours une bouée de sauvetage qui peut être la vigne ou autre chose" explique, Cyril le petit-fils de Camille.

A la vigne, ils ont encore ajouté la création d’un gîte. Et c’est là encore une histoire de famille puisque c’est la fille de Camille qui s’en occupe avec ses frères et sœurs. Aujourd’hui, ces diversifications de l’activité agricole sont devenues une nécessité. Sans cela, la ferme aurait bien pu disparaître : "Ce serait dommage de ne pas poursuivre. C’est une envie aussi de mon papa de nous permettre tous de reprendre le flambeau" conclut Bénédicte Lobet.

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