La situation était à nouveau électrique aux abords du dépôt pétrolier de Feluy ce mardi 20 novembre, dans la soirée. La circulation était bloquée dans les deux sens de circulation sur l'E19. Pour couvrir les événements et les manifestations, une équipe de la RTBF a été dépêchée sur place. Visiblement pas les bienvenus, la journaliste et son cameraman ont été la cible de violentes attaques, verbales mais aussi physiques.
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"Nous étions au rond point à l'entrée du zoning de Feluy, une cinquantaine de manifestants avec des gilets jaunes bloquaient la circulation à cet endroit", se souvient Vinciane Votron, journaliste à la RTBF. À l'instar des événements survenus lundi soir et clôturés par la mise à feu d'un camion citerne, la tension est forte parmi les personnes présentes. Elles font brûler des palettes tandis que d'autres, munies de tronçonneuses, abattent des arbres pour alimenter ces feux.
L'équipe installe son matériel pour expliquer la situation lors d'un court direct sur les lieux dans l'édition de Vews de 22h30. "C'est à ce moment-là que la situation a dérapé", explique la journaliste. "Des manifestants, cagoulés pour la plupart, s'en sont pris à nous, ils nous ont empêchés de filmer, ont empoigné la caméra, ont jeté le pied de la caméra à terre."
La situation se tend entre l'équipe et quelques-unes des personnes présentes sur place. "Cassez-vous", entend-on clairement avant que des détonations de pétards résonnent sur les lieux. "Bande de pourris", "Vous êtes dirigés par le gouvernement"... Les allégations sont fortes et nombreuses.
"Ils nous ont chassés des lieux à coup de fumigènes et de pétards, ils nous ont même lancé des tessons de bouteille dans les jambes", regrette la jeune femme. "Nous avons préféré nous éloigner", conclut-elle. Finalement, le duplex sera enregistré plus loin.
Une plainte sera déposée
Suite à ces événements, Vincianne Votron et le caméraman qui l'a accompagnée près du site pétrolier de Feluy porteront plainte. La RTBF accompagne son équipe dans cette démarche et se réserve d'autres recours s'ils sont nécessaires.
De son côté, l'AJP, Association des Journalistes Professionnels, déplore les actes proféré à l'encontre de l'équipe de la RTBF. L'association évoque "une entrave à la liberté de la presse".