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Felice Mazzù sur le Gril : "Je voulais rester à l’Union, mais le club ne m’a rien proposé de sérieux…"

Sur le Gril

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Après deux détours par le Limbourg (Genk) et Bruxelles (Union Saint-Gilloise et RSC Anderlecht), il a retrouvé ses meubles carolos, quittés en 2019 avec des rêves de gloire… déchus. Il évoque les hypocrites, Pierre Desproges, la hiérarchie de vestiaire, Karel Geraerts, la spirale de la confiance, Diego Maradona, la clope et Damien Marcq. Mais aussi le régime des retraites, Isaac Mbenza, son bureau près du vestiaire, Joris Kayembe, les ados de 25 ans, son Papa, l’offre du Qatar et Pierre Patron. Et bien sûr… Dieu. Felice Mazzù (Charleroi) passe " Sur Le Gril ".

Moi, je reviens de loin ? Ben non : j’habite à 12 km, donc la distance est assez courte pour venir… " Et d’enchaîner d’un grand éclat de rire. L’œil coquin n’a pas changé, le rictus ironique dissimule une cicatrice que l’on devine à peine refermée : Felice Mazzù s’installe en salle de presse de l’ancien Mambour, un lieu qu’il connait par cœur.

J’ai retrouvé ici des dirigeants qui me font confiance (sic), au sein d’un club qui respire la plénitude et les projets, et où la connexion entre les joueurs, les supporters et la direction est grande ! Je connais tout ici : les murs, les gens, l’ambiance…. Je ne sais pas si Charleroi est mon biotope, mais en tout cas, je me sens très bien ici. Mais je me sentais aussi très bien il y a 6 mois à Anderlecht ! Je n'ai jamais été malheureux à Anderlecht… et si c’était le contraire, je vous le dirais très honnêtement ! J'avais un très bon feeling avec le groupe joueurs, ça se passait très bien… et puis voilà. (Silence) Le ‘petit Wallon dans la capitale’ ? On a sûrement dit cela de moi là-bas, mais moi je ne l’ai pas entendu... (Il marque une pause et se redresse) Mais je ne veux plus parler du passé : je regarde devant moi, je n’ai aucun regret et je tire de mes expériences une énergie positive pour avancer. Le négatif n’engendre toujours que du négatif. Moi, je suis très fier de mon parcours et personne ne pourra me l’enlever : je n’ai jamais été joueur professionnel, j’ai travaillé 26 comme prof de gym, je sors d’un milieu social très moyen et j'ai entraîné dans toutes les divisions de la Belgique. En fait, j’ai eu une carrière de coach assez atypique : j’ai eu de bons moments, de moins bons… Tout entraîneur doit être prêt à ça : l’important, c'est de vivre avec les bons moments… "

" Je ne changerai plus de personnage… "
" Je ne changerai plus de personnage… " © BELGA

" Je ne changerai plus de personnage… "

18 jours. C’est l’intervalle de temps entre le C4 reçu par Mazzù au Lotto Park et l’officialisation de son retour à Charleroi. Trois ans et demi après avoir quitté les Zèbres en 2019.

Je n’ai pas changé en trois ans et demi : j'ai toujours envie de connexion et de communication, j'ai envie de résultats et de faire vibrer le public, le groupe et le club. (sic) Je vis toujours de la même manière, parce que c'est la manière qui m'appartient : je ne changerai plus de personnage, je reste moi-même et à l’avenir, j’avancerai comme cela, jusqu'au bout. La première chose que j’ai changé ici en revenant ? J’ai replacé mon bureau à côté du vestiaire des joueurs (NDLA : sous Edward Still, le local du staff se situait dans un autre bâtiment), parce que c’est ce que j’ai toujours fait, partout où j’ai travaillé. C'est très important pour moi : j'ai besoin de voir les joueurs passer devant ma porte et de les attraper quand je veux leur parler ou quand je veux les sentir (sic). Tout le monde sait que c'est une de mes marques de fabrique : être proche de mon groupe. Je me répète, je travaille à la connexion : c’est mieux que d’être dans un bureau à 200 mètres (sic). Mes premiers mots ici, c’est pour dire que je ne voulais pas causer de résultats, ni du passé.  Je leur ai dit que ma priorité, c'était de former un groupe, d'avoir des joueurs qui ont envie d'être ensemble et de se battre les uns pour les autres… et pas seulement sur le terrain ! Que ce n’était qu’avec un groupe uni et heureux qu’on irait chercher des points. "

" Sans le coup de fil de Mehdi, je passais à autre chose "
" Sans le coup de fil de Mehdi, je passais à autre chose " © BELGA

" Sans le coup de fil de Mehdi, je passais à autre chose "

L’obligation, donc, de dissiper des doutes internes… ainsi que personnels. Après son éviction mauve, Felice Mazzù a fait le point avec lui-même.

C’est vrai, j’ai réfléchi : je me suis dit qu’il était peut-être temps de passer à autre chose, de changer de métier. (Il marque une pause) Si Mehdi Bayat ne m’avait pas sonné à ce moment-là, je serais peut-être ailleurs aujourd’hui, changer d'air tout simplement… La meilleure décision de ma carrière, c’est d’avoir répondu à cette offre de Mehdi… Et la pire, c’est d’avoir quitté Charleroi en 2019… (silence) J’ai encore eu récemment des offres du Qatar et d’Italie, mais je ne voulais pas m’éloigner de mes proches, et de mon Papa en particulier. Vous savez, ma Maman est décédée il y a 18 mois et je ne veux plus rien rater… Avant, je rêvais peut-être d’Italie, mais aujourd’hui je n’ai plus de rêves... La seule chose qui me préoccupe aujourd'hui, c'est d'être bien avec moi-même… et c’est le cas ici à Charleroi. Quand on est plus jeune, on a envie de plein de choses. Puis, en avançant dans la vie, on constate qu’il n'y a pas que son métier. On recherche un équilibre global pour être en plénitude avec soi et avec ses proches… "

" On a parfois trop d’auto-suffisance "
" On a parfois trop d’auto-suffisance " © BELGA

" On a parfois trop d’auto-suffisance "

Successeur d’Edward Still, et après l’intérim de Frank Defays, Felice Mazzù a redressé le Sporting carolo, avec ses armes habituelles : organisation, discipline, rage de vaincre et rappel de routiniers, tels Damien Marcq et Jonas Bager.

Je n’aime pas trop parler de hiérarchie de vestiaire car on a besoin de tout le monde… Mais forcément, chaque coach a ses relais : dans mon cas, c’est Damien Marcq, Joris Kayembe, Isaac Mbenza, et encore d’autres comme mon deuxième gardien Pierre Patron qui, même s’il ne joue pas, est important pour l’état d’esprit au sein du noyau. Vous savez, le meilleur carburant d’un groupe, ce sont les résultats et les victoires. L'enchaînement des succès apporte de l'énergie positive, l’envie d'être ensemble et, au final, de la cohésion sur le terrain. Je suis très content du contenu produit depuis mon arrivée : on devrait compter davantage de points et être classé deux-trois places plus haut, car on manque de régularité et de réalisme. Nous sommes parmi les équipes les plus productives d’occasions de but… mais on est les 4eplus mauvais en finition ! On rate encore des bouts de matches, à cause d’un mental un peu plus fragile à certains moments ou à de l'auto-suffisance à d'autres moments. On se repose parfois sur la satisfaction d'avoir réussi quelque chose la semaine d’avant… et on ne se remet pas assez en question. On doit encore grandir dans ces secteurs ! "

" A Anderlecht, j’ai fait les choses comme je devais les faire… "
" A Anderlecht, j’ai fait les choses comme je devais les faire… " © BELGA

" A Anderlecht, j’ai fait les choses comme je devais les faire… "

Même si l’intéressé n’en laisse rien paraître, on devine le sujet toujours sensible. Après la claque genkoise et le conte de fées unioniste… conclu dans le conflit, le passage à Anderlecht semble accréditer que Felice joue de malchance lors de ses passages au sommet…

" Je n’ai aucun regret quand j’analyse mon passage à Anderlecht " glisse Felice… " J’ai fait les choses comme je devais les faire, selon ma personnalité. D'ailleurs, c'est pour ça qu'on m'avait engagé : pour travailler en fonction de ma personnalité…. (Pause) J’ai gardé mon approche basée sur l’humain, et le feeling avec les joueurs était très bon. Alors est-ce que ça a été suffisant pour faire des résultats comme tout le monde l'attendait ? Peut-être que oui, peut être que non… (pause) Quel que soit le niveau du club, en 4e Provinciale ou en 1e Nationale, je bosse avec la même passion. A Anderlecht aussi, et malgré les étiquettes habituelles collées depuis l’extérieur, les joueurs sont aussi des bosseurs. Après, à un moment donné, certaines personnes ont décidé que ça ne fonctionnait plus... (pause) Mais à refaire, je refais tout comme je l‘ai fait. Et si les gens pensent que je ne suis soi-disant pas fait pour les grands clubs, je les laisse penser… Avec l'expérience, j'ai appris à me défaire de tout ça : ce que les gens pensent n'est pas important. (Pause) Ce qui compte, c’est ce que pensent mes proches et ceux qui me veulent du bien. Pas les gens qui font semblant... J’ai appris à relativiser, et plus rien ne me fera souffrir… hormis la perte de mes proches : j’ai perdu ma Maman, et un jour je perdrai mon Papa. Le reste, c'est du bonheur, c'est du plaisir. Je n'ai pas attendu d'avoir de l'expérience pour réaliser que mes valeurs personnelles ne sont pas celles du monde du football, dont les pratiques brisent un peu la beauté du sport. (sic) Je le dis sans amertume. C’est comme ça, c’est tout… "

"Karel Geraerts, c'est la graine d'un grand coach."
"Karel Geraerts, c'est la graine d'un grand coach." © BELGA

" Moi, je suis gentil et bienveillant… "

Avant la désillusion mauve, il y eut ces deux saisons fantastiques sous la Butte saint-gilloise : un titre de champion en D1B… puis de vice-champion de D1A derrière le Club Bruges. Avant une séparation en mode conflit.

D’abord, je veux dire que je suis très heureux de ce que l’Union réalise pour l’instant. Le plus difficile après de telles campagnes, c’est de confirmer… Ils ont eu l'intelligence de garder la même ossature, et de se renforcer à certains postes, tout en gardant leurs belles valeurs, celles que j’ai connues et qui me sont si chères : ne jamais rien lâcher, avec une structure d'équipe de haut niveau. Karel Geraerts, mon ex-T2, ne fait que confirmer ce que je savais déjà : Karel, c'est la graine d'un grand coach. Il a du management, il a eu l'intelligence de ne pas tout changer et de rester dans une continuité par rapport au dispositif et à l'animation. Tout en y ajoutant sa touche, sa méthode et sa personnalité. Je suis très content pour lui ! Mon apport dans son évolution ? Écoutez, je suis gentil et bienveillant… (sic) Les gens avec qui je travaille, j'aime les impliquer, j’aime les valoriser, j’aime leur faire confiance, j’aime partager. Après, quand vous vous retrouvez seul, vous devez prendre les responsabilités… et cela, Karel le fait très bien. Ce qui a fait que j’ai quitté l’Union ? (Il marque une pause) Je ne veux pas trop revenir là-dessus : sachez simplement que si cela n’avait tenu qu’à moi, je serais encore à l’Union aujourd’hui… (sic) Moi je voulais rester, mais on n'a pas tout fait pour que je puisse rester, tout simplement. Je n’en dis pas plus car je veux respecter tout le monde : chacun a le droit de décider comme il veut. Mais pour ma part, je voulais rester… Prochaine question. "

© BELGA

LES PETITS PAPIERS

Le moment venu des petits papiers : parmi une quinzaine de papiers-mystères, il en choisit 5 au hasard. Et commente.

PAPIER 1 : CONFIANCE. (Son visage s’éclaire) La confiance, c’est la chose primordiale, que ce soit en sport individuel ou en sport collectif ! C'est ce qui vous permet de réussir des choses extraordinaires… ou vous fait chuter et échouer. Une grande partie en sport vient du mental, de l'état d'esprit, de la manière dont on se lève le matin, de la manière dont on a envie de faire les choses, d’être… ou pas avec telle ou telle personne. C’est cette connexion, cette cohésion qui va vous permettre d’aller loin. L’Union Saint-Gilloise, on vient d’en parler, incarne parfaitement cette équipe portée par la confiance. Moi, j'estime qu'il y a des moments pour donner de l'amour (sic) et qu'il y a des moments pour être plus strict : la chose principale, c'est de montrer aux joueurs que vous avez envie d'être avec eux. Moi, je pars du principe qu'il faut être naturel et que montrer ses faiblesses n'est pas une tare (sic) : bien au contraire, cela vous permet d'être en lien avec la personne qui est en face de vous. Un joueur en perte de confiance, il faut lui parler avec des mots choisis selon sa personnalité. Moi, je n’ai pas peur des psychologues… d’ailleurs, c’est le métier de mon frère ! (clin d’œil) Les psychologues sont utiles, car on ne maîtrise pas tous les aspects mentaux. La condition, c’est qu’ils soient en connexion avec l'entraîneur et qu'ils parlent le même langage… "

" Oui, j’ai peur de la mort… "
" Oui, j’ai peur de la mort… " © BELGA

" Oui, j’ai peur de la mort… "

PAPIER 2 : DIEU (Son visage devient sérieux) " Oui, je suis croyant, mais pas pratiquant… Je suis croyant car j'ai été élevé dans cette culture-là, dans ce système-là (sic). Donc, oui, je prie souvent. Je prie quand je vais voir ma Maman au cimetière et que je lui parle. Alors, oui, malgré Dieu, je ne m’explique pas la misère et l’injustice qui dominent notre monde… Il faudrait demander à un historien… (sic) Mais quand on croit en quelqu’un ou quelque chose, il ne faut pas y croire par opportunité, mais pour espérer le bien, tout simplement. La mort ? Oui, j’ai peur de la mort… (Silence) J’ai peur de la mort car il y a tant de choses à faire de notre vivant et qu’on n’en a pas toujours le temps… Et en avançant dans la vie, on ne sait plus le faire parce qu'on prend de l'âge… et il y a des regrets. (Pause) Avoir vu ma Maman partir fait que j’ai encore plus peur de la mort. La réincarnation ? On va dire que j’y crois puisque je parle toujours avec ma Maman… "

PAPIER 3 : PENSION (Il éclate de dire) " D’abord, je voudrais dire à ceux qui nous dirigent que les pensions en Belgique sont très petites… (clin d’œil) Vous savez, en 11 ans de carrière comme coach professionnel, vous ne mettez pas beaucoup d’argent de côté… (sic) On n'a pas des salaires mirobolants, même si vous les journalistes, vous dites le contraire... (Sourire) Après, j’avoue que c’est quand même mieux que prof de gym… Mes années à l’école m’ont quand même appris beaucoup sur le plan pédagogique : j’ai commis des erreurs et j’ai pu les corriger. Et puisque vous me posez la question, c'est évidemment bien plus facile de gérer une classe d'écoliers, où il n'y a pas d'objectif financier ou de carrière, que des footballeurs professionnels de 25 ans (Il grimace). Le prof de gym, son seul rôle est de faire bouger les élèves, pour leur donner de l'énergie positive, les faire transpirer et les amuser. Certainement pas pour leur donner un objectif de carrière… Comment je vois ma retraite ? Euh… sûrement pas en faisant du bricolage ou du jardinage… (rire) Quand je serai pensionné, je partirai en vacances. Il y a tellement de choses à faire. Non, la pension ne me fait pas peur du tout ! J’ai 57 ans depuis quelques jours, mais tant que j’aurai la passion, je continuerai ! Oui, même si j’ai 85 ans… " (clin d’œil)

" Avec que des Damien Marcq, un coach vit jusqu’à 100 ans "
" Avec que des Damien Marcq, un coach vit jusqu’à 100 ans " © BELGA

" Avec que des Damien Marcq, un coach vit jusqu’à 100 ans "

PAPIER 4 : DAMIEN MARCQ (Il sourit). " Vous allez dire comme les joueurs, que c’est mon ‘fils caché’, c’est ça ? (clin d’œil) Très franchement, je vais vous le dire : qu’il joue ou qu’il ne joue pas, Damien Marcq est un joueur comme chaque coach en rêve. Si un noyau pouvait être composé de 25 Marcq, je pense qu'un entraîneur pourrait coacher et même vivre jusqu'à l’âge de 100 ans (sic). Son attitude, son mental, son éthique de travail et son respect pour les autres font de Damien un garçon de grande valeur. J'aurais aimé que tous les joueurs de foot lui ressemblent… Je l’ai repositionné au centre de la défense car je savais que son expérience et son œil seraient précieux dans ce secteur. Et il n’est pas si lent que vous semblez le penser ! (clin d’œil) C’est un joueur très intelligent et je le vois bien en futur entraîneur. Mon futur adjoint ? (Il marque une pause) Peut-être… Mais j’ai beaucoup d’ex-joueurs qui postulent, comme Jérémie Perbet par exemple… " (sourire)

PAPIER 5 : PHILIPPE BORMANS (NDLA : le Directeur Général de l’Union Saint-Gilloise) Il écarte ce papier : " Je ne fais pas de commentaire… " Puis en prend un autre : HYPOCRITES. (sérieux) " Ca, c’est le mot français qui me fait le plus transpirer dans la vie… et pas seulement parce qu’il s’écrit avec un H et un Y (clin d’œil). Des hypocrites, il y en a des paquets dans le monde du football, dominé par l’argent et le pouvoir, et je me bats en permanence contre ces gens-là… Il faut rester naturel et vrai avec les gens que vous côtoyez. L'hypocrisie est présente partout, pour se protéger, pour être soi-disant le meilleur, pour ne pas dire qui on est vraiment… et pour ne pas donner les vraies raisons de ses choix. Moi, c’est une notion que je bannis de ma vie et de mon langage : j'essaie chaque jour de ne pas tricher. Après, je ne sais pas comment je suis perçu… "

" Non, les footballeurs ne sont pas des cons ! "
" Non, les footballeurs ne sont pas des cons ! " © BELGA

" Non, les footballeurs ne sont pas des cons ! "

On ajoute un dernier volet ludique : parmi 5 expressions liées au football, il en choisit 2 au hasard.

" Arriver dans la surface et ne pas pouvoir tirer au but, c’est comme danser avec sa sœur. " - Diego Maradona. (Il sourit) " C’est drôle, mais c’est aussi très vrai ! Cela veut dire que quand on est dans le rectangle, l'objectif c'est de marquer, de prendre du plaisir, d’en donner à l’autre et de savourer ce moment. Et si, en plus, c’est avec sa sœur, c’est très bien car la famille c’est important et c’est sans arrière-pensée. (clin d’œil) Si j’ai souvent conclu, moi ? Dans le box ou dans les soirées ? Ni dans l’un, dans les autres : j’étais un très mauvais joueur, en plus je jouais derrière, et de ma famille je ne pouvais pas sortir dans les bals. (sourire) Cette phrase, c’est aussi dire que le collectif est important : si vous ne marquez pas vous-même, vous pouvez faire marquer quelqu'un d'autre. L'important, ce n'est pas de buter soi-même mais de partager le bonheur avec tous ceux qui ont permis de construire la phase amenant au goal. "

" Les hémorragies cérébrales sont moins fréquentes chez les joueurs de football. Les cerveaux aussi ! " - Pierre Desproges (le célèbre humoriste) Beaucoup de gens disent que les footballeurs sont des cons (sic). Mais c’est faux : il y a plein de gens cultivés et intelligents ! Seulement, c’est un milieu où il y a tellement de facilité et d’assistanat qu’on prend moins la peine de réfléchir à des situations plus difficiles. Les gens du foot sont tellement dans le confort qu’ils ne perçoivent pas les difficultés de la vraie vie pour les gens ordinaires. Parce que le foot, finalement, ce n’est pas la vraie vie… (sic) Alors oui, les hémorragies cérébrales sont moins fréquentes dans le foot car on n’y a pas besoin de réfléchir. Tout y est si facile... " (sic)

© BELGA

Interview terminée. Et Felice de s’en aller griller une petite clope… " Oui, je sais, je n’ai toujours pas réussi à arrêter… même si je le promets depuis des années à mon entourage. Mais je suis en forme, hein ! Avec le staff, on a encore gagné une activité de team-building il y a quelques jours, au nez et à la barbe des joueurs ! "

Felice Mazzù (Charleroi), en mode selfie
Felice Mazzù (Charleroi), en mode selfie © Tous droits réservés

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