Federico Mompou, A la recherche d’une musique perdue, une biographie signée Jérôme Bastianelli

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Par Céline Dekock via

Plongée dans l’œuvre et la vie de l’un des musiciens les plus atypiques du XXe siècle, le compositeur et pianiste Federico Mompou, avec Jérôme Bastianelli, directeur général délégué du Musée du quai Branly-Jacques Chirac, à Paris, mais aussi écrivain et critique musical, auteur d’une biographie de Mompou, intitulée "A la recherche d’une musique perdue", qui vient de paraître chez Actes Sud.

Federico Mompou est né à Barcelone en 1893 et y est mort en 1987 à l’âge de 94 ans. Au cours de sa vie, il a créé une œuvre éminemment personnelle, une œuvre réduite, composée essentiellement de pièces pour piano – souvent assez courtes – mais aussi de quelques mélodies pour voix, sur des poèmes espagnols, catalans et même français, et quelques œuvres pour guitare, pour violoncelle et pour orchestre.

D’un caractère rêveur, contemplatif, sensible, discret, très timide, Mompou donnait très peu de concerts en tant que pianiste. Il ne recherchait pas la foule, bien qu’il ait eu beaucoup d’amis. Il aimait bien être seul, il avait un goût particulier pour la contemplation et l’observation.

Mompou étudie tout d’abord le piano au conservatoire de Liceu à Barcelone, un instrument qui le suivra tout au long de sa carrière de compositeur. Cette vocation pour la composition, le jeune Mompou la découvre à l’âge de 16 ans, lorsqu’il assiste à un concert donné par Gabriel Fauré. Durant sa jeunesse, Mompou rencontre Manuel de Falla et Prokofiev au cours de réceptions organisées par sa mère dans la grande maison familiale. Il rencontre aussi Arthur Rubinstein.

Quand il était jeune, Mompou accompagnait son grand-père maternel dans son atelier où il fabriquait des cloches. Mompou est d’ailleurs fasciné par le timbre de ces cloches, et essayera de reproduire ce son dans ses œuvres pour pianos.

En 1911, il arrive en France avec une lettre de recommandation de Granados, avec l’intention d’étudier la composition au Conservatoire de Paris, dirigé à l’époque par Fauré. Mais une timidité maladive le fait fuir des auditions. Il suit alors des cours de piano avec Diemer et de composition avec Émile Pessard, en auditeur libre. Il étudiera également avec le pianiste Ferdinand Motte-Lacroix avant de retourner à Barcelone pour faire son service militaire. Il restera à Barcelone jusqu’en 1920, une période de moins de dix ans où il composera quelques-unes de ses grandes pièces comme Impressions intimes, Jeux sur la plage et les Scènes d’enfants ou encore ses Chants magiques. En 1921, il retourne à Paris, où ses œuvres commencent à avoir du succès. Il fréquente les salons parisiens, sans mener une vie particulièrement mondaine. Il rencontre Paul Valéry, dont il mettra certains textes en musique, mais aussi Heitor Villa-Lobos, Francis Poulenc et Darius Milhaud.

En 1941, il s’installe définitivement à Barcelone et termine son œuvre. En 1978, il est victime d’une hémorragie cérébrale qui le contraint à arrêter de composer. Il décède en 1987, à l’âge de 94 ans.

Découvrez son œuvre avec Jérôme Bastianelli, au micro de Fabrice Kada

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