Jupiler Pro League

FC Bruges : le Club, ce leader presque indétronable

Le Club peut-il être de nouveau champion cette saison ?

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Par Théo Defranne

L’Euro est à peine terminé que notre Pro League chérie va bientôt reprendre ses droits. À l’instar de l’Italie, le Club de Bruges est sorti champion du dernier exercice. Depuis quelques années, les gazelles brugeoises s’érigent comme le leader incontestable de notre championnat. Mais que peut-on attendre du Club cette année ? Préface de la saison à venir.

17 championnats de Belgique remportés dont 4 depuis 2015. Preuve que la gestion astucieuse des dirigeants brugeois porte ses fruits. Arrivé en 2011 en provenance de Zulte, Vincent Mannaert devient le directeur général du club, tandis que Bart Veraeghe succède à Pol Jonckheere à la présidence. Un duo qui va réellement guider le Club au succès que l’on connaît aujourd’hui.

Considéré comme le second club du pays dans les années 90 au début des années 2000, le Club de Bruges a aujourd’hui indéniablement devancé de le Sporting d’Anderlecht.

Entre pépites et joueurs de confiance, le noyau brugeois impressionne

Première forme d’évolution depuis l’arrivée du duo, la valeur du groupe de joueurs brugeois. Si en 2011 le très sérieux site Transfermarkt évaluait le noyau brugeois à 41 millions d’euros avec un top 3 des joueurs les plus chers composé par Odjidja (6M), Dirar (5M) et Akpala (4M), aujourd’hui la valeur a plus que triplé et atteint 138 millions d’euros. En termes de comparaison, Anderlecht valait 85 millions en 2011 et en vaut 96 en 2021. Preuve de l’immense travail brugeois.


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Cette évolution permet au Club d’avoir une réflexion sur le long terme en matière de transferts. On note par exemple que parmi les grands titulaires de l’équipe, nombreux sont ceux qui sont là depuis plusieurs années. Mechele est arrivé en 2013, Vormer en 2014, Vanaken en 2015, Rits et Mata en 2018. La puissance économique du Club l’autorise aujourd’hui à conserver des joueurs et à créer un véritable collectif, contrairement à de nombreuses autres formations belges qui doivent reconstruire chaque année, faute de moyens.

"À Bruges, je crois qu’ils sont encore à la recherche de joueurs importants" avance Alex Teklak"Je pense qu’ils cherchent encore un attaquant et je pense qu’ils n’hésiteront pas à mettre le prix ici s’ils doivent le faire. C’est une politique de transfert qui n’est plus tout à fait la même qu’auparavant parce qu’ils sont riches."

Noa Lang a fortement contribué au titre du Club de Bruges.

Mais en plus de ces joueurs d’expérience, les Blauw en Zwart peuvent également compter sur une cellule de scouting qui offre chaque année un recrutement plus qu’intéressant. Parmi les derniers arrivés, la pépite hollandaise qu’est Noa Lang vient immédiatement à l’esprit. Débarqué pour 6 millions, l’ailier est aujourd’hui évalué à 22 millions après une saison flamboyante.

Autre joueur à suivre, Daniel Perez. Arrivé en provenance du club colombien de Metropolinatos, cet attaquant devait initialement évoluer avec le Club NXT. Mais vu ses performances, il est arrivé plus vite que prévu dans la cour des grands de la Jupiler Pro League. En match de préparation face à Zulte-Waregem, il a déjà inscrit un doublé.

Le Club de Bruges, une entreprise à succès

Mais qui dit puissance sportive constante dit également puissance économique. Avec les différentes qualifications dans les coupes d’Europe, le Club a engrangé d’importantes rentrées financières. De l’argent qui a été intelligemment réinvesti dans des joueurs qui auront rapporté par la suite. On notera par exemple les transferts sortants d’Izquierdo (14 millions), Wesley (25 millions) ou encore Diatta (17 millions).

En plus de ces revenus liés au sportif, les gazelles peuvent compter sur des investisseurs solides. Si Grizzly Sports, la structure de Bart Verhaehge et Vincent Mannaert, est l’actionnaire majoritaire du club avec 71,89% des parts, des Américains viennent de s’ajouter dans la structure. Le fonds d’investissement Orkila Capital injecte 20 millions d’euros et acquiert 23,6% des actions du Club.

En mars dernier, les Brugeois avaient également annoncé qu’ils allaient entrer en bourse. 3,24 millions d’actions pour un prix moyen de 20 euros devaient être mises en vente, ce qui représentait une trentaine de pourcents du capital. Estimant l’opération compliquée, le Club a finalement annulé l’opération, n’indiquant pas vraiment s’il s’agissait d’un réel abandon ou d’un report.

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