Certains malades attendent leur greffe depuis des mois, mais en période de pandémie, pas toujours simple d’être transplanté. A Boston, un hôpital vient de sortir temporairement des listes d’attente, l’un de ses patients en attente d’une greffe cardiaque au motif qu’il n’était pas vacciné contre le Covid.
Chez nous, certains centres de transplantation ont décidé eux aussi, de postposer sans les sortir de la liste d’attente, des greffes à des non-vaccinés. Olivier Detry, Chirurgien abdominal et responsable du centre de transplantation du CHU de Liège en explique la raison : "Le virus circule partout chez nous, et on sait que les patients transplantés doivent prendre des médicaments qui diminuent leurs défenses naturelles. Et donc, il est dangereux pour un patient de prendre des médicaments antirejet et d’attraper le virus. Pour chacun de nos patients on évalue le risque et/ou le bénéfice de la greffe en fonction de son statut vaccinal."
Et d’ajouter : "Ceux qui sont en dialyse et non-vaccinés peuvent attendre quelques semaines ou mois que la vague passe pour être transplantés. Car il vaut mieux d’être vacciné avant qu’après la greffe. En transplantation hépatique, nous avons 20 patients en attente dont un seulement non-vacciné, et heureusement il peut attendre."
L’organe que l’on transplante est un corps étranger. Selon ces médecins, les risques de la transplantation pour une personne non vaccinée sont d’abord le décès du patient. Ces personnes greffées ont une immunité affaiblie par le traitement immunosuppresseur. En allant aux soins intensifs, après leur opération, elles risquent d’être infectées par le coronavirus et de devoir arrêter leur traitement. Le transplanté va alors tout simplement rejeter le greffon.