Un salon de tatouage, c’est un endroit où on peut rester longtemps et avoir quelques sueurs froides sous la douleur que provoque une aiguille. Pour éviter que l’endroit ne soit un lieu de contamination, même sans coronavirus dans l’air, il doit respecter une liste de conditions d’hygiène que liste le SPF Santé Publique.
Le professionnel :
- accueille le client dans un local propre, non-fumeur, interdit aux animaux, séparé de la salle d’attente et spécialement aménagé.
- se lave les mains avant chaque client.
- utilise obligatoirement du matériel à usage unique et respecte les techniques de stérilisation. Le matériel stérile sous emballage est ouvert devant vous ; Le professionnel stérilise les bijoux à l’aide d’un autoclave de classe B. C’est un appareil conçu pour stériliser à la vapeur d’eau sous pression des objets pleins ou creux ou poreux, emballés ou non.
- porte des gants à usage unique pour en pas risquer de contaminer ou d’être contaminé par des infections virales ou bactériennes.
- s’assure que le client n’a pas consommé d’alcool, de drogues ou de médicaments qui pourraient influencer sa capacité de décision.
Mais les tatoueurs en ajoutent une série, comme le précise Lunie Chan : " Nous faisons très attention aux normes d’hygiène, c’est évidemment très important dans notre métier de faire attention à tout risque de transmission de maladies par le sang. Entre la désinfection du matériel et des surfaces entre chaque client, l’hygiène des mains régulière, les gants changés de manière tout aussi régulière, le matériel à usage unique comme les buses, les aiguilles ou les consommables (papier essuie tout, gobelet, rasoirs etc.), le ménage du shop est aussi quotidien.
Nous sommes déjà habitués à prendre nos précautions et comprenons parfaitement les risques de transmission croisée.
" On est très proche d’une hygiène médicale. " précise même Nuala. Et pour s’en rendre compte, nous posons la question du côté de l’IFAPME de Liège où s’organise une formation intitulée : " Prévention et hygiène pour les activités de tatouage, piercing et de maquillage semi-permanent et permanent ". Sa formatrice (qui souhaite rester anonyme), rejoint l’avis de Nuala, de fait, elle est infirmière relais en soins de plaies.
Dans la formation qu’elle donne, elle rappelle que chaque jour, le salon doit être nettoyé " un peu comme à la maison " mais qu’une fois par semaine minimum, il doit être désinfecté dans tous les recoins. L’utilisation d’un matériel jetable est obligatoire (sauf dans de rares exceptions) et l’encre doit être stérile, tout comme les gants. La table sur laquelle repose le client doit être systématiquement désinfectée après chaque passage à l’aide d’un produit qu’on utilise également dans les hôpitaux, puis cette même table doit être recouverte de cellophane.
Quand il faut travailler sur une zone recouverte de pilosité, on impose de tondre (et non de raser) pour éviter même les microcoupures et les lames de tondeuses peuvent être à usage uniques.