L’Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré jeudi que les doses de rappel pouvaient être administrées de façon "sûre et efficace" trois mois seulement après la dernière injection (alors que jusqu’ici elle avait recommandé d’attendre six mois pour le Pfizer) " si un intervalle aussi court est souhaitable du point de vue de la santé publique", a indiqué Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de cette agence.
La Belgique devrait-elle suivre cet avis et à l’instar de la Grèce ou du Royaume-Uni raccourcir les délais après lequel ce booster est recommandé ? Pour tous les âges ? Et même si on vient d’être infecté ?
Nous avons posé ces questions à deux experts, Michel Goldman, professeur d’immunologie à l’ULB, et Sophie Lucas, immunologiste à l’UCLouvain, et globalement la réponse est que ce n’est pas tant le délai officiel l’important, mais d’effectivement se faire administrer cette troisième dose dès que c’est possible, voire de toute urgence pour les personnes les plus vulnérables. "Omicron change la donne": les deux scientifiques craignent très fort la progression exponentielle du nouveau variant et les conséquences dramatiques qu’elles pourraient amener, notamment pour nos hôpitaux.