Fantine Harduin connaît bien le tapis rouge de Cannes. A même pas 15 ans, elle a déjà gravi deux fois les marches du célèbre festival cinématographique (dont une fois avec l'équipe du film "Happy End" de Michaël Haneke). Une expérience peu banale qui permet de la ranger parmi les espoirs du cinéma belge. Pour la jeune actrice, les films s’enchaînent. En ce mois de janvier 2020, elle est de retour à l’écran dans " Adoration " de Fabrice Du Welz. Elle y incarne Gloria, une schizophrène, un rôle qui lui a valu le prix d’interprétation au Festival du Film Francophone à Namur l’été dernier.
A quelques jours de la sortie, la Mouscronnoise participe à la promo du film. De Paris à Bruxelles, elle enchaîne interviews et avant-premières. Un exercice auquel elle se livre avec un certain plaisir. "C’est l’occasion de retrouver toute l’équipe, nous confie-t-elle. Et puis, j’aime bien bouger tout le temps et avoir quelque chose à faire."
Entre les bancs de l’école et les plateaux de tournage
Mais en réalité, Fantine Harduin n’a de toute façon pas souvent l’occasion de s’embêter. Au quotidien, elle mène une double vie. Quand elle n’est pas sur les plateaux de tournage, elle reprend sa casquette d’adolescente sur les bancs de son école secondaire à Mouscron. Ses tournages ne sont d’ailleurs pas sans conséquence sur sa scolarité. "Il m’arrive de rater l’école pendant un mois, reprend-elle. A mon retour, je dois rattraper mon retard, travailler tard le soir. J’ai des amis qui m’aident beaucoup et qui m’expliquent. Donc j’ai beaucoup de chance." Elle n’est pas du genre à mélanger ses deux vies. "A l’école, je ne parle pas beaucoup de ce que je vis en tant qu’actrice."
Je suis bien consciente que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Ça arrive à des actrices connues, alors moi qui ne suis pas connue…