Tout le monde peut devenir famille d'accueil, seul ou en couple, avec des enfants ou pas, en famille recomposée ou monoparentale, chacun peut s’engager dans cette aventure. Mais, comme le souligne Ophélie Denis, "on dit toujours que ce n'est pas n'importe quel enfant dans n'importe quelle famille". L’âge de l’accueillant peut être un critère d’acceptation : un nourrisson ne sera pas confié à une personne de 60 ans, tout comme un jeune adulte ne se verra pas confier la charge d’un adolescent. L’accueil classique de long terme vise généralement des personnes entre 30 et 50 ans.
La sélection comprend une phase d’information, d’analyse et d’évaluation du projet des candidats, ainsi qu’une formation. Au terme de ce processus, le service de placement familial décide de retenir ou non la personne ou la famille comme futur accueillant. Au cours des entretiens, le service évalue non seulement les motivations de la famille mais aussi les répercussions que pourrait avoir le projet d’accueil. Il aborde toutes les questions psychosociales, réglementaires, juridiques et administratives du placement. L'investissement affectif à l'égard d'un enfant est déjà bien présent chez les candidats à l'accueil : le service explore également avec eux leur capacité à tenir compte des parents de l’enfant.
Cette phase dure de 4 à 6 mois.
Accueillir ne signifie pas adopter puisque la finalité de la démarche reste le retour de l’enfant chez ses parents. Son bien-être doit être préservé dans la relation entre ses parents qui maintiennent un droit de visite et la famille d’accueil. Le rôle de la famille est de se centrer sur l’éducation de l’enfant et de lui permettre de grandir dans un cadre de vie structurant et chaleureux.
Grâce aux familles d’accueil, de nombreux enfants ont une enfance plus heureuse et un avenir meilleur.