Quels sont les risques ?
Le directeur général de la fédération des CPAS veut rassurer : "Les CPAS ne vont pas fermer ". L’idée est plutôt de lancer un message dit-il : "S’il n’y a pas un refinancement structurel des CPAS, on va au-devant de difficultés". Et parmi ces difficultés, les communes pourraient à travers leur dotation devoir compenser les budgets qui sont actuellement dans le rouge. Autre possibilité, les CPAS pourraient être contraints de limiter certains compléments octroyés principalement à des travailleurs dit pauvres. Des aides pour l’achat d’une paire de lunettes, les classes vertes ou encore le paiement de factures énergétiques, etc. Une série de frais auxquels des personnes ne savent plus faire face aujourd’hui.
Les solutions
Pour Alain Vassen : "Les principaux leviers relèvent du fédéral". Primo, les CPAS demandent une augmentation du taux de remboursement du revenu d’intégration (le minimex : NDLR) versé par le fédéral aux CPAS. Aujourd’hui, il est de 60 à 70%, il faudrait augmenter ce plafond pour diminuer la partie sur fond propre que paye les CPAS. Secundo, le dégel de certains fonds comme le fond gaz et électricité par exemple qui permet aux CPAS d’aider les personnes qui rencontrent des difficultés de paiement par rapport aux factures énergétiques. Tertio, au niveau de la Région, il faudrait augmenter les montants dédiés à l’insertion sociale et professionnelle, cela pour aider les CPAS à accompagner les personnes vers le chemin de l’emploi.
Selon le directeur général de la fédération des CPAS, il n’y a pas encore de conséquences sur le terrain. Et pourtant, dans certains endroits, des mesures ont déjà été prises pour redresser la barre. C’est le cas à Namur, où la ville va augmenter la dotation du CPAS d’un million d’euros pour l’année prochaine, cela pour faire face aux dépenses notamment dans le cadre du revenu d’intégration sociale (une augmentation de 80 % des bénéficiaires en 10 ans : NDLR).