Créé en 2020 après une dizaine d’années de recherches, cet outil s’adresse aux élus et directeurs de station confrontés à de délicats choix stratégiques à long terme. Il est mentionné dans le plan de soutien Avenir Montagnes dévoilé en mai 2021 par le gouvernement français.
Basé sur les projections climatiques et prenant en compte les spécificités et équipements locaux (y compris en neige artificielle), il permet de projeter l’état futur du manteau neigeux et les impacts concrets du réchauffement climatique sur les territoires "sur 20, 30, 40 ans ou même jusqu’à la fin du siècle", explique Carlo Carmagnola, docteur en nivologie et chargé d’affaires du projet.
Peu intéressées au départ, les stations affluent.
"140 stations ont été étudiées en deux ans, les 2/3 des stations françaises. Il n’y a presque pas de semaine où on ne signe pas de contrat ClimSnow", selon M. Carmagnola.
Le projet a d’abord été conduit auprès de stations-pilotes en Isère, puis a intéressé les domaines "qui se posaient déjà des questions du type : 'Est-ce que dans 30 ans, on sera encore là ?'" comme Metabief (Jura), les stations des Alpes du Sud et des Pyrénées. D’autres, mieux loties en neige, "ont plus de marge de manœuvre et ont beaucoup moins anticipé".
La Compagnie des Alpes, propriétaire de plusieurs grandes stations (La Plagne, Les Arcs, Val d’Isère, Méribel…), a pour sa part choisi de développer une version simplifiée et moins complète de ClimSnow, baptisée Impact.