À l’entrée du domaine de la Baraque de Fraiture, deux touristes s’arrêtent : "On regardait si c’était ouvert. Mais pas de miracle. Il n’y a pas de neige." Il y en a eu tellement peu cette année que les centaines de paires de ski n’ont pas encore bougé de leur zone de stockage. Recouvertes de gazon, les pistes de la Baraque de Fraiture sont fermées. "Pour notre ASBL, les journées où l’on peut ouvrir la station sont providentielles. Ce sont de grosses rentrées financières en une fois qui permettent de vivre tout le reste de l’année", confie Julie Léonard, nouvelle responsable de la station ardennaise.
Mais force est de constater qu'il y a de moins en moins de jours de paysages enneigés. Sur les cinquante dernières années, les périodes skiables ont été divisées par sept. "Cela nous oblige à revoir notre stratégie. Avant, les activités de neige étaient la norme. Ce sont elles qui faisaient vivre le site. Aujourd’hui, ces activités deviennent l’exception", remarque la responsable. "Alors si l’on veut pouvoir continuer à ouvrir la station lorsqu’il neige, il faut trouver de nouvelles recettes financières en nous diversifiant."
La station offre déjà des activités comme des initiations au BMX, du vélo de descente, du VTT, du Trial ou encore des jeux de piste. D'ici peu, il sera possible de faire du tennis de table et du tir à l'arc.
Mais le temps presse, "nous nous sommes sur nos réserves. Le site n’est pas en péril immédiat mais si l’on ne parvient plus à payer les factures d’électricité ou l’entretien des pistes, il faudra prendre des décisions. Les activités que l’on met aujourd’hui en place ne nous permettent pas de combler le manque à gagner engendré par le déficit de neige. Nous devons dès à présent dynamiser le site et augmenter son attractivité tout au long de l’année".
