C’était donc la débrouille pour ceux qui habitent loin de leurs campus. Charlotte Leclercq, également étudiante en troisième bachelier, a hébergé une camarade : "Elle vient habituellement de Liège mais les trains ne circulent pas donc je l’ai accueillie chez moi. Nous avons heureusement été prévenues assez tôt mais si je n’étais pas là, elle n’aurait pas pu passer l’examen."
Les examens maintenus
Pour les étudiants, le maintien des examens un jour de grève est mal perçu : "C’est incompréhensible. La grève a été annoncée depuis plusieurs jours et je ne comprends pas pourquoi l’université n’a pas mis de choses en place afin de trouver des alternatives. J’ai quand même lu dans la presse que les absences seraient justifiées mais cela ne concerne que l’Université de Saint-Louis apparemment", indique Victor citant une information de nos confrères de La Libre.
Quoi qu’il en soit, ceux qui n’ont pas pu se rendre à leurs examens du jour se voient donc reconduits aux secondes sessions en août pour repasser leurs épreuves.
Néanmoins, Victor se montre compréhensif des grévistes : "Je comprends la grève, je prends le train tous les jours et je vois le manque de financement de la SNCB. Mais ce qui m’étonne, c’est que les universités n’aient pas mis en place des alternatives alors que ce n’est pas la faute des étudiants. On sort de deux années de crise sanitaire où les cours étaient donnés en ligne donc je pense que des alternatives auraient pu être possibles. Il y a eu très peu d’informations de la part de nos universités", déclare-t-il.
En maintenant les examens ce jour de grève, on crée une dualité entre les étudiants et les travailleurs. Or, s’ils se mobilisent, c’est pour notre avenir car les services publics, c’est l’enseignement, c’est notre santé, c’est notre protection.
Du côté de la FEF, la Fédération des Étudiants Francophones, on déplore le choix des universités de maintenir les examens ce mardi : "On trouve cette situation regrettable", dénonce Lucas van Molle, président de la FEF. "Les syndicats, les travailleurs se mobilisent pour sauvegarder le service public. Or, l’enseignement supérieur est un service public. On aurait attendu de la part des établissements de faire preuve de solidarité en levant les examens. Elle était prévue depuis un moment et des adaptations auraient pu être trouvées en déplaçant les épreuves un autre jour. Ici, en maintenant les examens ce jour de grève, on crée une dualité entre les étudiants et les travailleurs. Or, s’ils se mobilisent, c’est pour notre avenir car les services publics, c’est l’enseignement, c’est notre santé, c’est notre protection", regrette-t-il.