C’est incontestablement une des plus grandes avancées technologiques de ces dernières années. Tout comme les imprimantes classiques permettent de copier un document à l’identique, les imprimantes 3D reproduisent des objets en trois dimensions. A la place des cartouches d’encre, elles utilisent du plastique, du métal ou de la céramique. Les modèles simples peuvent fabriquer des objets monoblocs, comme par exemple des coques pour téléphones. Avec les plus évolués, on parvient à reproduire des objets équipés d’un mécanisme que l’on assemble ensuite, un peu comme les maquettes d’avions.
Avec autant de précision que l’original ?
Certains espèrent qu’un jour on pourra même dupliquer des organes pour des transplantations. On n’en est pas encore là, mais ça progresse très rapidement. La preuve est fournie par une association du Texas qui vient produire la première arme de poing entièrement réalisée en plastique avec une imprimante 3D. C’est le fruit d’un an de travail. Ce groupe s’appelle Defense Distributed. Il milite, je cite, " pour la défense des libertés civiles et le droit de la population à se procurer des armes ". Et il a l’intention de mettre les plans de ce pistolet à la disposition de tous sur internet.
Et cette arme fonctionne.
Oui. Le premier tir a eu lieu samedi dernier. Et une équipe de la BBC y était. Ecoutez ce qu’en dit Cody Wilson, un étudiant en Droit de 25 ans, qui est aussi le chef de Defense Ditributed.
Extrait
Tout le monde n’est sans doute pas de cet avis.
Non. Au micro de la BBC, une responsable d’Europol affirme que jusqu’à présent, les gens qui veulent se procurer des armes suivent les filières traditionnelles. Mais on ne peut pas exclure qu’avec le développement de la technologie 3D, certains groupes puissent disposer d’armes, alors que ce n’était pas le cas auparavant. D’autant que le prix de ces imprimantes devient de plus en plus abordable. Celle qui a été utilisée ici coûte 8000 dollars, un peu plus de 6000 euros.
Et comment s’appelle cette arme fabriquée en 3D ?
Le Liberator, pas besoin de traduction.
#médiaTIC @AlainGerlache