"Il n'est pour l'instant pas question d'une hausse de la menace terroriste", déclare André Vandoren, directeur de l'OCAM. "La menace est évaluée à 2 sur une échelle de 4, ce qui implique une plus grande vigilance. Nous surveillons la situation sur le terrain et en fonction des événements, nous pourrions augmenter le niveau de menace. Mais pour l'instant, la situation en Belgique n'est pas particulièrement inquiétante", ajoute-t-il.
Les Belges qui partent ou reviennent des zones de combat en Irak et en Syrie sont contrôlés, précise André Vandoren. "Il y a régulièrement des contrôles dans les aéroports. Nous en avons encore interceptés certains il y a quelques jours." Les événements récents en Irak et en Syrie, mais également l'enlèvement et la décapitation mercredi d'un touriste français en Algérie, "sont des menaces dont nous devons tenir compte", ajoute-t-il.
La décision de la Belgique de s'impliquer dans la coalition de lutte contre le groupe État islamique en Irak est, pour lui, un bon moyen de continuer à évaluer la situation "en temps réel. Les services d'appui nous fournissent des informations, et sur base de celles-ci nous évaluerons la nécessité ou non d'augmenter le niveau de menace."
Didier Reynders: "Un risque de menace chez nous"
Les autorités le reconnaissent, une attention particulière est portée à cette menace en Belgique, selon Didier Reynders le ministre des Affaires étrangères en affaires courantes : "On sait très bien que si l’on participe à des opérations militaires, il y a un risque, pas seulement sur le terrain, mais aussi un risque de menace chez nous. Donc il faut renforcer les moyens d’évaluation, et probablement aussi les moyens de contrôle et de présence sur le terrain, lorsque l’évaluation constate un risque plus élevé."