À l’espace d’art contemporain de Bastogne, L’Orangerie accueille le travail de deux artistes belges, dont les œuvres dialoguent dans un univers mystérieux et végétal.
Danièle Aron, artiste bruxelloise enseigne le dessin depuis 30 ans à l’Académie de Dessin et des Arts Visuels de Molenbeek-Saint-Jean, et est lauréate du prix Albert Jacquemin décerné par l’École des Arts d’Ixelles. Son associée pour cette exposition, Dominique Van Den Bergh est artiste plasticienne et professeur de dessin à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre. Toutes les deux nées dans les années 60 et amies de longue date, elles exposent conjointement pour la première fois.
Dans ce parcours d’exposition, la frontière entre nature sauvage et humanité est ténue, les personnages se mélangent à leur environnement, s’y immergent presque. Si l’univers des deux artistes convoque notre imaginaire, "La relation muette et secrète entre le monde végétal, humain et animal au centre de nos recherches nous apparaissait si différemment, pour chacune de nous, qu’il nous a semblé presque inversé." explique les deux dessinatrices.
En effet, la poésie qui se dégage de leurs œuvres n’invoque pas la même émotion, chez l’une les personnages semblent mélancoliques quand pour l’autre ils sont plutôt impassibles.
Chez Danièle Aron, les visages et leurs expressions sont les éléments principaux de l’image, ses compositions qui rappelle nos herbiers d’enfant se mélangent à ses portraits, la nature prenant parfois le pas sur le visage. À l’inverse, chez Dominique Van den Bergh, les visages sont presque absents, effacés, sa technique au pinceau fin et encre noire tracent des personnages comme suspendus, flottant dans une nature foisonnante.
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