Il est 8 heures à Vresse-sur-Semois quand l’alerte est donnée : un feu est détecté dans une zone forestière reculée. C’est un exercice, mais les soldats du feu vont réellement combattre les flammes. Dans une parcelle mise à blanc de 100 mètres sur 50, plusieurs bûchers sont rassemblés. Le feu est bouté. Le risque est mesuré. "On est sur un feu réel, bien contenu. Il nous fait une belle fumée" explique le capitaine Francis Dixheures de la zone Dinaphi. Il est l’expert des feux de forêt et coordonne l’exercice. Il est également détaché au Centre de connaissances pour la Sécurité civile sur la problématique des feux de forêts.
Vu la météo capricieuse, le vent qui souffle et change régulièrement de direction, la végétation sèche, le dernier bûcher n’est finalement pas allumé. Les premiers arbres sont à une dizaine de mètres. "Le feu ne doit pas nous échapper, ce serait une catastrophe. La forêt est particulièrement vulnérable. Il y a eu beaucoup de vent qui a asséché les sous-bois. On a eu des départs de feux dans les Fagnes, la Roche-en-Ardennes, même ici à Vresse. L’idéal c’est de pouvoir intervenir dans la demi-heure, là on a des petits feux qu’on peut contenir. Après, c’est le feu qui devient le maître du temps".