Malgré de nombreuses et fréquentes démarches pour s’en sortir, ce diplômé ne voit pas le bout du tunnel. Et plutôt que de trouver un emploi, il trouve face à lui de nouvelles règles qui le privent de chômage depuis ce début d’année civile.
Et le contexte économique n’est évidemment pas de nature à le rassurer. Il nous a confié son manque de confiance en l’avenir, son pessimisme quant aux évolutions du marché de l’emploi.
Et la banale question "comment allez-vous vous en sortir désormais?" le fait presque craquer physiquement face à notre caméra.
Si son exclusion est bel et bien actée, il perdra les 425€ (montant ordinaire) à 453€ d’allocations d’insertion que touche un cohabitant. En vivant avec ses parents, Nicolas n’a aucune chance de pouvoir prétendre au RSI. Il sera donc privé de tout revenu en attendant de trouver un hypothétique emploi, comme il tente vainement de le faire depuis des années.
Le "carrousel" vicieux de Tanguy
"J’essaie vraiment de trouver du travail mais je crois que je suis rentré dans un carrousel", raconte le Namurois Tanguy Laurent. Ce carrousel est en fait un cercle vicieux, où s’enchaînent les galères professionnelles. "Jamais de piste, jamais de boulot… Ou alors on a un stage pendant lequel on promet un engagement et tout. Mais après, on nous dit ‘non on n’engage pas’. Je ne sais plus où j’en suis pour le moment".
Il le reconnaît d’emblée, se retrouver au CPAS, "ça fait un peu mal". Et pas seulement matériellement mais également au niveau de la perception, du regard des autres.
"Les gens qui sont au CPAS sont regardées différemment par les autres. Et par exemple un propriétaire louera plus facilement à quelqu’un qui travaille qu’à une personne qui émarge au CPAS. J’ai un peu peur pour moi mais ce qui me tracasse le plus, c’est l’avenir de mes enfants". Car des enfants, Tanguy Laurent en a cinq. Et au CPAS, il reçoit un RIS de 1089€ mensuel…
@julienvlass avec Adeline Bauwin et Thierry Vangulick