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Eva Longoria dénonce l’hypocrisie d’Hollywood et réfute l’idée que l’industrie soit progressiste

Eva Longoria à la Women in Mention de Kering au Festival de Cannes

© Kristy Sparow

"Women in Motion" de Kering est un programme qui vise à mettre en lumière les femmes dans la culture. Chaque année, à l’occasion du Festival de Cannes, plusieurs célébrités participent à des discussions pour parler de la représentation des femmes dans l’industrie cinématographique. Et ce mardi, c’était au tour d’Eva Longoria (Desperate Housewives) d’y participer. Elle a évoqué la place des minorités à Hollywood avec Stacy L. Smith, chercheuse spécialisée des questions de diversité.

Récemment, l’actrice latina a réalisé "Flamin' Hot", qui raconte l’histoire de Richard Montañez, un américain d’origine mexicaine, qui affirme être le créateur des Flamin' Hot Cheetos, chips ultra-connus aux États-Unis. Eva Longoria voulait mettre en avant la culture latina dans son deuxième long-métrage.

Elle a expliqué avoir ressenti beaucoup de pression à la fois du fait de représenter sa communauté mais aussi en tant que réalisatrice, comme le retranscrit le magazine Entertainment Weekly. "À quand remonte le dernier film de studio réalisé par une Latina ? C’était il y a 20 ans. On ne peut pas se contenter d’avoir un film tous les 20 ans", a-t-elle déclaré. Plusieurs studios se sont battus pour produire le film et c’est finalement Searchlight et Franklin Entertainment qui s’en sont occupés.

Elle a également avancé que l’idée que Hollywood soit progressiste était un mythe, comme en parle Madame Le Figaro. "Si l’on regarde les derniers vainqueurs de l’Oscar du meilleur film, il s’agit en grande partie d’œuvres signées par des réalisateurs issus de minorités", a-t-elle noté, avant d’ajouter : "Mais cela ne reflète pas du tout Hollywood. La réalité, c’est qu’on est encore loin d’avoir une représentation égalitaire".

Eva Longoria a l’impression de ne pas avoir le droit à l’erreur et d’avoir un énorme poids sur les épaules : "Le problème, c’est que si ce film échoue, les gens se diront que les histoires latinos ne marchent pas et que les réalisatrices ne sont pas à la hauteur". Une réalité que les réalisateurs blancs ne subissent pas autant, selon elle : "Un homme blanc peut réaliser un film de 200 millions de dollars, échouer et quand même en faire d’autres".

Malgré toute cette pression, elle ne regrette pas d’avoir réalisé ce film. L’actrice, elle-même américaine d’origine mexicaine, s’est beaucoup retrouvée dans l’histoire de Richard Montañez. "Je me suis sentie déterminée de faire connaître cette histoire, ça m’a vraiment motivée". Il sortira en le 9 juin

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