Euro 2024

Euro 2020 : Robin Gosens, la nouvelle coqueluche allemande que tout le monde va s’arracher

Robin Gosens, la nouvelle coqueluche allemande que tout le monde va s’arracher.

© AFP

Temps de lecture
Par Pierre Lambert avec agences

A chaque compétition, certains joueurs sortent de l’ombre et marquent les esprits. On peut parler de Sami Kedhira lors de la Coupe du Monde 2010 ou encore Wayne Rooney à l’Euro 2004. Et si le prochain s’appelait Robin Gosens ?

Alors que toute l’Allemagne attendait Thomas Müller ou Serge Gnabry, l’étincelle est finalement venue du joueur de l’Atalanta.

Latéral hyperactif à Bergame, l’Allemand a dynamité à lui tout seul la défense portugaise ce samedi lors de la victoire 2-4 : un but et deux assits sur les quatre buts. Excusez du peu. Il a d’ailleurs été élu homme du match à l’issue de la rencontre.

Pourtant, tout n’avait pas bien commencé pour le joueur. Défait contre la France lors du premier match, le latéral s’est même retrouvé au cœur d’une polémique pour avoir chargé violemment Benjamin Pavard.

Peu importe, ce samedi il a laissé sa carte de visite à toutes les nations, mais aussi à tous les grands clubs européens. "Je dois me pincer, je n’y crois pas encore", a-t-il plaisanté après le match. "Je suis ultra-heureux, je vais en profiter ce (samedi) soir et demain (dimanche) encore un peu. Et ensuite on se concentre sur la Hongrie (mercredi prochain)."

Loading...

Un chemin parsemé d’embûches

Finalement, cette performance à l’Euro, c’est un bel aboutissement pour un latéral qui a pris les chemins de traverse avant de rejoindre la Mannschaft.

Il a tout d’abord quitté l’Allemagne pour s’aguerrir aux Pays-Bas (Vitesse Arnhem, Dordrecht, Heracles) avant d’atterrir à l’Atalanta en 2017 pour un peu plus d’un million d’euros. Une bouchée de pain aujourd’hui pour un joueur d’un tel calibre. Car l’Atalanta possède maintenant avec son joyau, un joueur à forte valeur marchande.

Gosens, qui étudie la psychologie du sport parallèlement à sa carrière professionnelle, est l’un des hommes forts du système de Gasperini à Bergame, où les latéraux sont des rampes de lancement très utilisées pour amener le danger dans la surface adverse.

Il a d’ailleurs connu sa saison la plus prolifique pour sa quatrième année en Serie A avec 11 buts et 6 passes décisives.

Du coup, sa valeur marchande ne fait que grimper pour atteindre actuellement 35 millions d’euros sur le site Transfermarkt. Avec une telle croissance, la principale crainte pour les tifosi de la Dea est de le voir partir. La presse évoquant depuis quelques semaines des offres le concernant. Et lui-même regarderait probablement avec intérêt des propositions venues d’Allemagne, où il a crevé l’écran samedi.

Un joueur peu adepte de la langue de bois

L’ascension est aussi fulgurante pour le joueur en sélection. Son premier but avec l’Allemagne, Gosens l’a marqué en match de préparation contre la Lettonie (7-1) début juin et sa réaction contrariée avait pris les supporters allemands à contre-pied : "J’en ai raté un", avait pesté Gosens, peu adepte de la langue de bois.

Et le joueur de se montrer ambitieux pour cet Euro : "Nous avons le potentiel pour devenir champions d’Europe", a prévenu ce joueur aux faux airs de Lukas Podolski, l’ancien attaquant de la Mannschaft.

"Je ne vois pas trop la ressemblance, mais je voudrais bien avoir sa patte gauche", a ajouté ce caractère spontané, peu adepte de la langue de bois et auteur d’une autobiographie intitulée : "Rêver vaut la peine".

En tout cas, le joueur qui compte actuellement 7 sélections avec la Mannschaft fait le bonheur de son entraîneur qui a déclaré "être particulièrement impressionné par la discipline et les qualités de communication du joueur sur le terrain. Il est très ouvert d’esprit, actif dans sa communication. Il a une bonne relation avec tous les joueurs, a ajouté Löw. Il est très clair dans sa tête. Il est comme il joue sur le terrain : très strict, direct, il s’engage beaucoup. C’est comme ça qu’il se bat. "

Rêver vaut la peine : un bon euro avant un gros transfert

Comme à chaque fois lorsqu’un joueur perce dans une grande compétition, son nom revient avec insistance dans les médias dans la colonne rumeurs.

Et pas n’importe lesquelles. La presse évoque déjà des intérêts du PSG, FC Barcelone, Real Madrid, Juventus, mais aussi des clubs de Bundesliga.

Bref, s’il continue à impressionner, nul doute que l’Atalanta aura du mal à retenir son joueur. A moins que le fait de disputer à nouveau les poules de la Ligue des Champions suffise à Gosens.

En tout cas, avec un tel joueur et dans un tel système, l’Allemagne est parée pour la suite de la compétition.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous