Du cauchemar du Mondial-2018 suivi à la télévision au rêve inespéré d’une finale de l’Euro sur la pelouse de Wembley, dimanche prochain, l’Italie a dû se réinventer en changeant de jeu et d’état d’esprit pour… redevenir ce qu’elle était.
Sur le terrain, c’est un dur, Leonardo Bonucci. Mais après la qualification acquise aux tirs au but contre l’Espagne (1-1 a.p., 4-2 aux t.a.b.) mardi, le défenseur italien aux 108 sélections n’a pu retenir quelques larmes.
"Ce sont des larmes de joie, parce que ça a été très dur. Mais le cœur de l’Italie ne lâche jamais. On est en finale. On devra mettre la même volonté, les mêmes sacrifices pour ramener ce qui manque à l’Italie depuis 50 ans" et le sacre européen de 1968, a souligné le défenseur de la Juventus.
"On ne s’arrête plus", clamait en écho, mercredi, la Gazzetta dello Sport, au diapason d’une Italie qui se pince pour y croire.
Partout dans le pays, la nuit a pris des allures de fête. Des drapeaux agités Piazza del Popolo à Rome comme dans les rues de Milan ou de Turin ; des coups de klaxons par centaines, des fumigènes et des "Forza Italia".
La joie des tifosi est à la hauteur de la déception vécue il y a trois ans et demi quand la Nazionale avait manqué sa qualification pour le Mondial-2018, une première depuis 60 ans. Triste, sans idées, sans buteur, elle avait buté en barrages de qualification contre la Suède.