Il n’y avait qu’à voir la tête de Didier Deschamps au coup de sifflet final lundi soir pour comprendre dans quel désarroi nageait le sélectionneur français. Alors que ses joueurs noyaient leur chagrin en se tombant machinalement dans les bras ou en allant féliciter leurs bourreaux suisses, lui est resté coincé sur sa ligne de touche. Immobile. Presque inerte, le regard vidé par le stress. Probablement savait-il intérieurement que cette désillusion collective pouvait (et allait) lui être imputée.
Si sûr de ses forces, presque entêté dans ses choix depuis de longues années, Deschamps avait su façonner une équipe à son image : conservatrice et organisée défensivement, cynique et réaliste devant les cages. Malheureusement pour les Bleus, il a décidé de changer son fusil d’épaule au pire des moments. Sa fidèle continuité jetée au placard, il a décidé d’innover. Quitte à désarticuler et à faire douter ce noyau qui campait pourtant sur un amas de certitudes.
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